Question de : M. Griotteray Alain
- UDF

M. Alain Griotteray appelle l'attention de M. le ministre de la culture sur la situation delicate des jeunes archivistes-paleographes. Recrutes et formes aupres de l'Ecole nationale des chartes (ENC), les futurs conservateurs d'archives et de bibliotheque ont la possibilite depuis 1991 de completer leur formation en integrant l'une de deux ecoles d'application que sont l'Ecole nationale du patrimoine (ENP), rattachee au ministere de la culture, et l'Ecole nationale superieure des sciences de l'information et des bibliotheques (ENSSIB), dependant du ministere de l'education nationale. L'Ecole nationale des chartes compte a l'heure actuelle environ cinquante-six eleves. Au regard de la difficulte du concours permettant d'acceder a cet etablissement, de la competence hors pair qu'on leur reconnait et de leur motivation, ces jeunes fonctionnaires-stagiaires forcent indeniablement le respect. Toutefois il semble que l'ouverture aux concours soit de plus en plus reduite. On denombrait au cours de l'annee 1995 trente-sept eleves se destinant a presenter lesdits concours, or le nombre de postes s'est limite a trente et un. S'agissant de 1996, la perspective est plus preoccupante, encore puisqu'il est fait etat d'un recensement de pres de cinquante « chartistes » pour une trentaine de postes disponibles. Outre le fait de s'interroger legitimement sur le bien-fonde de former des jeunes gens, fonctionnaires-stagiaires retribues par l'Etat ne beneficiant en definitive d'aucune garantie d'accession aux concours, on est en droit de se demander si ce choix delibere ne remet pas en cause, meme partiellement, la politique a mener dans le domaine de la conservation et de la mise en valeur du patrimoine national. Il lui demande donc de bien vouloir lui donner son sentiment a l'egard du sort reserve a ces eleves, dont l'investissement personnel et la valeur meritent que les pouvoirs publics se penchent plus avant a l'egard de la precarite dont ils font l'objet face aux concours.