Question de : M. Destot Michel
- SOC

M. Michel Destot appelle l'attention de M. le ministre de l'education nationale, de l'enseignement superieur et de la recherche sur l'avenir de la recherche publique. Les recentes annonces d'economie dans les depenses publiques semblent aujourd'hui s'appliquer dans des domaines aussi strategiques que la recherche. Il est ainsi preoccupant de constater que le budget civil de la recherche n'a pas progresse depuis 1993, et a meme diminue en francs constants en 1995. Les mesures de collectif budgetaire puis d'annulation de credits qui ont touche le CNRS et l'INSERM constituent une aggravation preoccupante de la situation financiere des laboratoires. Il semble ainsi qu'au CNRS, aucune nouvelle embauche ne sera envisageable en 1997. Ces decisions risquent d'entraver gravement les travaux des equipes en place. Elles preoccupent egalement les docteurs, dont seuls 50 p. 100 trouvent actuellement un emploi a l'issue de leur these. Il est certain que la politique de recherche que nous decidons aujourd'hui sera primordiale pour notre independance scientifique et economique future. Il est cependant tout aussi certain que soutenir cet effort, particulierement en matiere de recherche fondamentale, influe peu sur les courbes des sondages d'opinion. Il serait evidemment regrettable que ce type de consideration conduise a hypothequer l'avenir, considerant la recherche comme secteur privilegie d'economies budgetaires. C'est pourquoi il lui demande quelles sont les ambitions actuelles de la politique de recherche publique.