Question de : M. Sarre Georges
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M. Georges Sarre attire l'attention de M. le secretaire d'Etat a la sante et a la securite sociale sur les consequences negatives du gel des credits affectes pour 1996 au dispositif specialise de luttre contre l'alcoolisme. Le gel de ces credits laisse a penser que la lutte contre l'alcoolisme n'est pas une priorite de ce gouvernement. A l'appui de ce constat, on releve qu'en 1995 deja seuls les credits « alcool » avaient fait l'objet d'une annulation de credits. La prevention de l'alcoolisme devrait pourtant constituer, a un double titre, une priorite pour la politique de sante publique. En soi, il constitue deja un grave fleau. Chaque annee, la consommation excessive d'alcool est responsable de la mort, directement ou indirectement d'environ 50 000 personnes, soit 10 p. 100 de la mortalite. Mais en outre, l'alcoolisme au volant est l'une des causes importantes des accidents de la circulation. Environ 20 p. 100 des conducteurs impliques dans des accidents corporels, et 40 p. 100 de ceux impliques dans des accidents mortels ont un taux d'impregnation alcoolique superieur au taux autorise... Le nombre de condamnations pour conduite en etat alcoolique a cru de 120,9 p. 100 entre 1984 et 1993, pour atteindre 99,868 condamnations, soit 22 p. 100 de l'ensemble des condamnations prononcees. Or la repression seule ne peut suffire a combattre ce fleau social. Il faut imperativement mener activement une politique de prevention contre l'alcoolisme, politique faite d'actions locales coordonnees par les prefets, comme par exemple l'installation d'ethylometres a la sortie des boites de nuit. En gelant de nouveau, pour 1996, les credits destines a financer des actions de prevention de l'alcoolisme, le secretaire d'Etat a la sante publique ne meconnait-il pas gravement la responsabilite qui est la sienne ? Annoncera-t-il tres vite, comme il l'a fait pour les credits geles relatifs au SIDA et a la toxicomanie, le « degel » des financements necessaires pour lutter contre l'alcoolisme ?