Question écrite n° 41386 :
Amiante

10e Législature

Question de : M. Sarre Georges
- RL

M. Georges Sarre souhaite obtenir de M. le Premier ministre des precisions sur les delais de demenagement, le site d'accueil et le cout du transfert des universites Paris VI et Paris VII actuellement logees sur le campus de Jussieu, dont la fermeture a ete annoncee par le President de la Republique le 14 juillet dernier. En effet le demenagement, s'il a lieu a l'automne 1997, laisse les 50 000 etudiants, enseignants et personnels administratifs qui frequentent le campus au contact de l'amiante pendant plus d'une annee encore, situation qui est preoccupante en termes de sante publique et contredit l'engagement pris par le chef de l'Etat de voir tous les etudiants quitter Jussieu avant la fin de l'annee. Il lui demande donc s'il peut, d'une part, confirmer cette hypothese et preciser le temps necessaire a un demenagement complet de Jussieu, d'autre part, justifier le refus du Gouvernement d'accepter le plan propose par de nombreux enseignants de Jussieu, a savoir la fermeture des batiments contamines et leur remplacement provisoire par des prefabriques. D'autre part, il souhaiterait connaitre a quel endroit de la capitale sera implante le nouveau campus, que certains souhaitent voir s'installer dans les batiments trop exigus de Bercy-Expo, et que d'autres veulent implanter de maniere definitive dans la ZAC Paris rive gauche. En prenant la decision de transferer le campus de Jussieu sur la ZAC Paris rive gauche, est-ce seulement le President de la Republique, ou aussi l'ancien maire de Paris qui a agi, et l'un des objectifs de son annonce n'est-il pas d'eviter le gouffre financier que constitue la situation de la ZAC Paris rive gauche, dont la creation et le contenu ont ete decides sous sa mandature. Dans le cas ou le site de Paris rive gauche serait choisi il l'interroge sur les modalites financieres de ce transfert. En effet les batiments des Grands Moulins de Paris ont ete acquis par l'amenageur, la SEMAPA, aux prix de 1,4 milliard. Ce prix devait etre compense par la vente des charges foncieres correspondantes a des promoteurs. Enfin, le terrain changeant de destination, il lui demande si l'on doit considerer que l'Etat fera supporter aux contribuables ce cout, nettement superieur au prix actuel du marche qui resulte d'une mauvaise estimation par la ville de Paris des potentialites du site.

Données clés

Auteur : M. Sarre Georges

Type de question : Question écrite

Rubrique : Produits dangereux

Ministère interrogé : Service du Premier Ministre

Ministère répondant : éducation nationale, enseignement supérieur et recherche

Dates :
Question publiée le 22 juillet 1996
Réponse publiée le 2 décembre 1996

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