Question écrite n° 42142 :
Jeunesse et sports : etablissements

10e Législature
Question signalée le 28 octobre 1996

Question de : M. Hage Georges
- COM

M. Georges Hage attire l'attention de M. le ministre delegue a la jeunesse et aux sports sur les graves menaces qui pesent sur l'avenir de l'education populaire dans notre pays. Partant du principe que tout individu, quelle que soit sa classe sociale, a droit a l'education et a la culture, l'education populaire existe en France depuis le debut du siecle dernier et est a l'origine des cours du soir, des universites populaires, des bibliobus et des auberges de jeunesse. L'Institut national pour la jeunesse et l'education populaire, cree en 1945, a pour mission de developper les echanges, les connaissances, les experiences relatifs a l'education populaire et a la jeunesse. Son role est determinant en matiere de formation, d'information, d'accueil et de recherche aupres de la jeunesse et du monde associatif. L'institut s'est egalement distingue par son rayonnement international, par des partenariats avec le ministere des affaires etrangeres et l'Unesco. Apres avoir subi une degradation constante de ses moyens, ce symbole de l'education populaire va-t-il disparaitre ? Malgre la qualite de ses realisations reconnue par tous, la question est legitime apres les propos tenus par le ministre des finances envers l'INJEP qui risquerait d'etre supprime au 1er janvier 1997, avec mise en vente de ses locaux de Marly-le-Roi (Yvelines) et la dispersion de ses personnels. Cette perspective est deja ressentie comme une marque de mepris pour cinquante annees d'histoire et de travail au service de l'education populaire que l'on rayerait ainsi d'un trait de plume. Ce serait la remise en cause du role de l'Etat dans sa mission de service public pour le developpement de la citoyennete par l'education populaire, l'elaboration des politiques de jeunesse et la reduction des inegalites sociales. Elle signifierait egalement le licenciement d'une centaine de personnes dont celui des auxiliaires et contractuels au statut precaire. Elle aggraverait la fracture sociale. Il l'interroge sur l'existence d'une clause resolutoire contenue dans l'acte de donation a l'Etat des locaux occupes par l'INJEP a Marly-le-Roi selon laquelle ceux-ci devraient etre utilises pour des echanges de jeunes a l'exclusion de toute autre activite. Il lui demande donc de revenir sur la decision de fermeture de l'INJEP et de lui fournir les moyens financiers qui lui font actuellement defaut pour que cette institution puisse continuer a repondre aux besoins des mouvements de jeunesse et d'education populaire.

Données clés

Auteur : M. Hage Georges

Type de question : Question écrite

Rubrique : Ministeres et secretariats d'etat

Ministère interrogé : jeunesse et sports

Ministère répondant : jeunesse et sports

Signalement : Question signalée au Gouvernement le 28 octobre 1996

Dates :
Question publiée le 12 août 1996
Réponse publiée le 4 novembre 1996

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