Aide psychopedagogique
Question de :
M. Hage Georges
- COM
M. Georges Hage attire une nouvelle fois l'attention de M. le ministre de l'education nationale, de l'enseignement superieur et de la recherche sur la situation de « reseaux d'aides specialisees aux eleves en difficulte » (RASED) qui ne cesse de se degrader ces dernieres annees au risque de ne plus pouvoir assurer leur mission de service public d'education aupres des enfants en difficulte. Il avait note avec interet sa declaration selon laquelle il fallait « faire confiance aux gens de terrain ». Qu'en est-il en realite ? En cette periode de crise economique et sociale, le probleme de l'echec scolaire prend une dimension qui depasse les spheres scolaires et ou les RASED jouent un role pivot specifique et indispensable entre l'enfant, la famille, l'equipe d'enseignants et les eventuelles aides exterieures. Crees en 1990, les RASED ont souvent ete victimes ces dernieres annees de mesures administratives hativement prises. Des dispositions nouvelles voient le jour avant meme que les anciennes aient eu le temps de devenir operationnelles et sans qu'un bilan des moyens et des resultats ait ete dresse. On a ainsi assiste a la fusion des fonctions des reeducateurs en psychopedagogie et des reeducateurs en psychomotricite, puis a la creation de fonctions d'aide a dominante « pedagogique » et il est maintenant envisage de fusionner ces differentes fonctions... Les « classes de fonctionnement » ont ete intempestivement supprimees et remplacees par les « classes d'integration scolaire » (CLIS) alors que leur public d'enfants n'est pas le meme... Les RASED connaissent d'enormes difficultes de fonctionnement : desengagement de l'Etat de sa mission de service public d'education laissant aux departements et aux inspecteurs d'academie la charge de l'organisation des reseaux, de fixer leurs zone d'interventions et leurs moyens en postes et en credits, aboutissant a des inegalites departementales contraires a une politique nationale coherente d'education nationale ; suppressions de postes entrainant souvent le demantelement de RASEF ou la transformation de postes de reeducateurs. La toute petite progression de postes invoquee par le ministere (11 719 emplois en 1993-1994 - 11 974 emplois en 1994-1995) ne correspond pas au nombre de personnel forme mais a celui du personnel faisant fonction ; indemnites de deplacement divisees par 4 au cours de ces trois dernieres annees lesant gravement les secteurs ruraux ; insuffisance des moyens en formation initiale et continue. Il lui demande donc quelles dispositions il compte prendre notamment dans le cadre du budget 1997, afin de permettre aux RASED d'assurer leur mission de prevention, d'aide et d'integration.
Auteur : M. Hage Georges
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement
Ministère interrogé : éducation nationale, enseignement supérieur et recherche
Ministère répondant : éducation nationale, enseignement supérieur et recherche
Dates :
Question publiée le 12 août 1996
Réponse publiée le 16 septembre 1996