Question de : M. Grimault Hubert
- UDF

M. Hubert Grimault le 25 mars 1996 - dans sa question ecrite no 36710 - appelait l'attention de Mme le secretaire d'Etat aux transports sur la gravite de la situation des eleves pilotes de ligne a l'ENAC. Sans reponse a ce jour, il se permet de lui renouveler les termes de son interrogation. Jusqu'en 1992, l'Etat a forme des etudiants selectionnes a l'issue des classes preparatoires aux grandes ecoles. Air France a dans le meme temps forme ses propres eleves, aide en cela par des subventions de l'Etat. Aujourd'hui, les besoins en pilotes ayant manifestement ete surestimes, c'est une politique d'austerite qui est privilegiee, et les eleves diplomes de l'ENAC en patissent gravement. En effet, pour former rapidement de nouveaux pilotes, il avait ete convenu il y a quelques annees de raccourcir la formation initiale des eleves de l'ENAC, l'achevement de celle-ci devant etre prise en charge par la compagnie d'embauche. Mais aucune compagnie privee ne peut, ni ne desire, les embaucher sans ce complement de formation, dont le cout de 300 000 francs est desormais a la charge du stagiaire. Les offres d'emploi leur restent donc inaccessibles, dans une discipline ou le taux de demandeurs d'emplois depasse 90 p. 100. Ce sont donc 600 personnes qui se trouvent maintenant dans une impasse, sans possibilite de se recycler. Il lui demande donc d'intervenir afin que des mesures concretes soient prises au plus vite pour ces personnes qui se trouvent sans la qualification promise et sans emploi. Dans l'eventualite d'un accroissement du trafic aerien, le manque de pilotes se ferait alors gravement sentir. Il lui suggere, en depit des difficultes economiques actuelles, de prendre toute decision afin de permettre a ces personnes de poursuivre de facon satisfaisante leur processus de formation. Connaissant la priorite que le Gouvernement accorde a l'emploi des jeunes, il la remercie de l'attention toute particuliere qu'elle voudra bien porter a cette question.