Question de : M. Arata Daniel
- RPR

M. Daniel Arata attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de la peche et de l'alimentation sur la situation des eleveurs bovins dans le departement de l'Aude. En effet, des mesures existent en faveur des eleveurs. Concernant l'allegement des charges financieres, seuls sont concernes les eleveurs a plus de 50 p. 100 du chiffre d'affaires en viande bovine, celui-ci etant exprime « hors prime ». Cette mesure est interessante dans les zones polyculture-elevage a bon potentiel, ou les « primes PAC » et les rendements assurent un revenu relativement securitaire aux agriculteurs. Concernant les eleveurs a production « broutards », dans les zones non convertibles, le chiffre d'affaires hors primes est tres faible, s'il y a une diversification mise en place (tourisme, production legumiere, hors sol, etc.), les eleveurs sont en dessous de 50 p. 100 et sont exclus des aides « allegement des charges financieres ». Or, les eleveurs de l'Aude se situent a 80 p. 100 dans ces zones et se trouvent de ce fait, defavorises. Enfin, le regime d'intervention sur les broutards parait relativement mal adapte, car les broutards de race rustique et croises, de moins de dix mois, sortent entre 250 et 270 kilos au lieu de 300 kilos. De plus, ils perdent la prime « bovin male ». Les animaux, par rapport a l'exercice 1995, perdent entre 1 400 francs et 1 800 francs par broutard male, etant entendu que la commercialisation des femelles est devenue impossible. A titre d'exemple, sur un effectif moyen de quarante vaches le chiffre d'affaires est de l'ordre de 99 300 francs environ. Cette somme doit couvrir toutes les charges, ce qui veut dire que sans mesure specifique, ces eleveurs vont disparaitre. Or, il faut savoir que pour le departement de l'Aude, ils entretiennent pres de 100 000 hectares. En consequence, il lui demande quelles mesures efficaces et rapides peuvent etre envisagees, afin d'aider cette profession gravement sinistree.