Question de : M. Dubourg Philippe
- RPR

M. Philippe Dubourg souhaiterait attirer l'attention de M. le ministre de l'education nationale, de l'enseignement superieur et de la recherche sur les difficultes que rencontrent, a l'issue de leurs etudes, les jeunes diplomes en histoire de l'art et archeologie, pour qui les seuls espoirs de travailler se situent dans le domaine universitaire, l'amenagement de cette filiere ne prevoyant pas son aboutissement sur un enseignement dans le secondaire. Il apparait en effet que si l'histoire de l'art et l'archeologie ont ete reconnues en tant que matiere a part entiere, puisque celles-ci sont devenues obligatoires pour les series litteraires et optionnelles pour les autres, apres la reforme experimentale mise en place a la rentree scolaire 1993, il n'en demeure pas moins qu'elles peuvent etre assurees par tout enseignant diplome dans d'autres disciplines telles que francais, histoire, arts plastiques. Cette situation semble etre un cas unique en France, puisque l'approche de l'histoire de l'art et de l'archeologie necessite des methodes specifiques pour l'enseignement de leur contenu et ne sauraient etre assimilees a l'histoire ou aux arts plastiques pour lesquels les systemes d'etude et de recherche procedent d'une reflexion differente. Il lui demande donc, afin que soit reconnue la specificite de cette filiere, s'il ne serait pas souhaitable d'envisager, comme pour les autres disciplines, la creation d'un CAPES et d'une agregation en histoire de l'art et archeologie qui permettraient a des enseignants specialises de combler aupres des jeunes scolarises le retard pris en France dans ce domaine par rapport a ses partenaires europeens.