Question de : M. Daubresse Marc-Philippe
- UDF

M. Marc-Philippe Daubresse attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de la peche et de l'alimentation sur les critiques qui sont formulees par les professionnels de la viande sur sa decision de creation de la prime de 800 francs a l'abattage des petits veaux. Or, toujours d'apres ces professionnels qui s'inquietent sur l'avenir de la filiere francaise du veau, rien ne justifie cette decision qui leur apparait nefaste pour l'elevage francais deja bien mis a mal par la crise de l'encephalopathie spongiforme bovine. Le reequilibrage du marche de la viande rouge, raison invoquee par le ministere pour expliquer cette mesure d'abattage et de prime a l'abattage, apparait ici pour cette profession davantage comme une source de desorganisation du marche vise que comme un instrument de maitrise. De plus cette filiere du veau fait vivre en France au moins vingt mille personnes, eleveurs et salaries et participe positivement au revenu des producteurs de lait, puisque c'est la la base de l'alimentation des jeunes veaux pour que la viande corresponde au gout du marche. Cette mesure induirait donc une consequence inopinee en tarissant de surcroit une opportunite d'ecoulement de la production laitiere. Aussi accuse-t-on le Gouvernement de n'avoir ecoute, dans les prodromes de cette reflexion et de la decision qui a suivi, que le seul lobby agricole represente par la FNSEA, au detriment de la filiere veau de boucherie dont les avis n'ont jamais ete pris en compte, dit-on, lors de ces discussions. Il souhaiterait donc recevoir du ministre toutes explications sur les conditions dans lesquelles cette decision a ete prise et connaitre les eventuelles mesures de compensation qui seront proposees a la filiere francaise du veau de boucherie si cette prime etait confirmee et mise en oeuvre.