Question de : M. Chevènement Jean-Pierre
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M. Jean-Pierre Chevenement attire l'attention de M. le ministre de l'education nationale, de l'enseignement superieur et de la recherche sur les interrogations de nombreux professeurs devant enseigner l'instruction civique, a la suite des declarations sur les inegalites des races de M. Le Pen. Il lui cite la petition adressee au ministre de l'education nationale par l'intersyndicale du college La Rochotte, a Chaumont : dans le texte officiel qui developpe la nature et les objectifs de l'instruction civique au college (arrete du 14 novembre 1985, supplement au BO no 44 du 12 decembre 1985), il est ecrit ceci : « L'education civique est une piece maitresse de l'education dans un Etat republicain, garant des libertes (...). L'education civique suppose la comprehension des regles de la vie democratique et de leurs fondements, la connaissance des institutions et de leurs racines historiques, la reflexion sur les conditions et les moyens du respect de l'homme et de ses droits dans le monde d'aujourd'hui : tolerance et solidarite, refus des racismes, volonte de vivre ensemble en democratie. » Les programmes insistent egalement sur l'etude des droits de l'homme et de leur universalite. Or nous devons presenter a nos eleves, dans le cadre de l'etude de la Ve Republique, les forces politiques, donc leurs resultats, leurs programmes et leurs principaux representants. Les questions que nous vous posons sont les suivantes : comment devons-nous desormais enseigner un parti ; le Front national, dont plusieurs dirigeants ont publiquement tenu des propos en contradiction avec le programme d'education civique ? Comment devons-nous presenter les dirigeants de ce parti qui ont tenu ces propos racistes et intolerants ? Pouvons-nous considerer, en tant que fonctionnaires de la Republique, regime politique dont les valeurs fondatrices sont enoncees dans les programmes d'education civique, que le Front national et ses dirigeants sont a presenter comme les autres partis politiques et hommes politiques de la France. Il lui demande s'il entend donner des consignes et des reponses claires aux questions posees par les enseignants.