Frais medicaux
Question de :
M. Blanc Jacques
- UDF
M. Jacques Blanc attire l'attention de M. le ministre du travail et des affaires sociales sur les preoccupations des personnels medicaux qui traitent les patients sous dialyse. En effet, la Caisse nationale d'assurance maladie vient de presenter une serie de mesures d'economie des depenses de la sante. Certaines touchent la dialyse, c'est-a-dire le traitement des insuffisants renaux chroniques et comportent une diminution des tarifs plafonds des techniques de dialyse (autodialyse, dialyse en centre, dialyse peritoneale continue ambulatoire) et une reduction de moitie des honoraires de surveillance medicale des seances d'hemodialyse en centre. Par ailleurs, le budget de la dialyse est deja fortement encadre par les hopitaux par le budget global et le sera dans les centres de dialyse prives par l'OQN (Objectif quantite national). Le budget consacre a l'insuffisance renale chronique en France croit de 1,5 % par an, alors que le nombre de patients augmente de 5 %. Les nephrologues du secteur public, les nephrologues du secteur prive et les patients s'inquietent des risques que ces mesures vont avoir sur les capacites de traitement, ainsi que sur la qualite de la surveillance des soins des patients dialyses. Les centres de dialyse tant publics que prives ou associatifs sont deja satures et les jeunes internes ne s'orientent plus vers cette specialite reputee pour sa forte charge de travail. Les consequences negatives de cette evolution risquent de se faire au detriment de la qualite des soins et de la viabilite economique de certains etablissements. Il lui demande s'il ne serait pas opportun que de telles mesures, avant de s'appliquer, puissent faire l'objet d'une discussion concertee dans le cadre d'une politique globale du traitement de l'insuffisance renale chronique dans notre pays.
Auteur : M. Blanc Jacques
Type de question : Question écrite
Rubrique : Assurance maladie maternite : prestations
Ministère interrogé : travail et affaires sociales
Ministère répondant : travail et affaires sociales
Date :
Question publiée le 28 octobre 1996