Centrales d'EDF
Question de :
M. Colliard Daniel
- COM
M. Daniel Colliard attire l'attention de M. le ministre de l'industrie, de la poste et des telecommunications sur la situation de deux sites de production nucleaire d'EDF en Seine-Maritime, Paluel et Penly. Ils contribuent pour plus de 10 % a la production nationale. La situation des travailleurs sur ces sites s'est continuellement aggravee depuis quelques annees. Le personnel statutaire d'EDF a vu ses taches se transformer. Il est passe d'une option « savoir-faire » a une option « savoir faire faire ». Progressivement ses competences se sont transformees. En particulier, la maintenance des installations a ete confiee a des entreprises exterieures baptisees «prestataires ». Une recente circulaire de la direction de l'exploitation et de la production transport (DEPT) d'Electricite de France sur la drogue ne saurait masquer l'essentiel. C'est ainsi que l'accident de « challenger » n'etait il y a dix ans pas du a une defaillance technologique, mais principalement a la sous-traitance. En 1986, 20 % de la maintenance des centrales d'EDF etait sous-traites, aujourd'hui cela est de l'ordre de 80 %. Personnes sous-payees, sous-formees, precarite en tout genre, nomadisme generalise entrainant des consequences familiales graves, sante degradee... le constat est preoccupant. Au coeur de ces problemes restent l'independance nationale, la protection de l'environnement que le nucleaire est en mesure d'assurer, la satisfaction des besoins des populations a un cout largement competitif. La reduction du temps de travail, la reprise des emplois par du personnel statutaire, la democratie sont des elements de reponse aux difficultes de ces secteurs fondamentaux. Il lui demande les mesures qu'il envisage pour repondre aux preoccupations des salaries.
Auteur : M. Colliard Daniel
Type de question : Question écrite
Rubrique : Energie nucleaire
Ministère interrogé : industrie, poste et télécommunications
Ministère répondant : industrie, poste et télécommunications
Dates :
Question publiée le 11 novembre 1996
Réponse publiée le 20 janvier 1997