Question de : M. Hage Georges
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M. Georges Hage attire l'attention de M. le ministre des affaires etrangeres sur les consequences pour l'economie, et donc pour le peuple cubain, de la conjonction des effets destructeurs occasionnes par le passage du cyclone Lilli, des effets de l'embargo americain renforce avec la loi Helms-Burton, mais aussi de l'intention affirmee par la commission europeenne de reduire de deux tiers l'aide humanitaire que l'Union europeenne accorde a Cuba. Les arguments avances par la commission pour justifier une telle evolution, a savoir l'augmentation du PIB cubain et la necessite d'eviter une dependance du secteur sanitaire cubain, vis-a-vis de l'aide, en favorisant au contraire la production pharmaceutique locale, apparait peu credible. Il s'agirait, en fait, selon nombre d'observateurs, d'adresser par cette decision, un signal politique aux autorites cubaines accusees de retarder l'ouverture democratique du regime. Considerant que le peuple cubain, au meme titre que tous les autres peuples, ne saurait ainsi etre pris en otage, comme l'affirme justement le cardinal Etchegaray, quand, a cause de sanctions ou d'autres mesures analogues, l'assistance sanitaire aux enfants diminue ou le niveau de leur alimentation se reduit, les enfants en porteront les consequences toute leur vie : en definitive, les generations futures paieront pour les fautes, reelles ou supposees, des responsables actuels. Tous les avis concordent pour estimer que l'action des ONG humanitaires touche reellement la population concernee. Les ONG travaillent de maniere independante en cooperation avec les autorites. Il y a peu de detournement de l'aide ou de vol, 3 % contre 30 a 40 % de pertes en ex-Yougoslavie ou en Afrique. Considerant, dans ces conditions, comme des plus malvenues la decision de la commission europeenne, il lui demande, en consequence, les dispositions que compte prendre la France pour s'y opposer, mais aussi les mesures qu'il compte mettre en oeuvre pour accroitre l'aide humanitaire que notre pays apporte a Cuba et, plus generalement, pour renforcer une cooperation qui ne peut etre que des plus profitables aux deux pays et aux deux peuples.