Question de : M. Bocquet Alain
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M. Alain Bocquet attire l'attention de M. le ministre de l'industrie, de la poste et des telecommunications sur l'annonce par la direction du groupe Eridania-Beghin-Say de la fermeture pour la fin 1996 de son unite sucriere d'Attigny dans les Ardennes. Elle transforme la production de plus de 5 000 hectares de betteraves, proprietes d'environ 600 agriculteurs des Ardennes et de la Marne. Attigny produit environ 45 000 tonnes de sucre par an. Cette liquidation va entrainer la disparition de quatre-vingts emplois a plein temps et d'une soixantaine de saisonniers. Pour le canton rural d'Attigny mais egalement pour les Ardennes, il s'agit d'un nouveau coup dur qui va venir aggraver une situation du chomage deja dramatique, avec un taux de 16,3 %. Cette decision est annoncee alors que l'usine ardennaise a un plan de travail etabli, que des investissements de modernisation ont ete effectues (9 millions de francs) et que des benefices sont realises, il s'agit avec la decision du groupe Eridania Beghin-Say d'une pure delocalisation et d'une utilisation de la liberalisation decoulant du traite de Maastricht. Cette politique est d'autant plus injuste qu'il s'agit d'une entreprise qui ne perd pas d'argent (74,5 milliards de centimes de benefice pour le groupe au 1er semestre) et qui a un outil de travail moderne et performant. Devant ce massacre economique qui ferait subir un tort irreversible a ce canton rural et alors que de multiples discours sont prononces sur la revitalisation des zones rurales, il lui demande les mesures que compte prendre le Gouvernement afin de sauvegarder la sucrerie d'Attigny.