Politique de l'education
Question de :
M. Griotteray Alain
- UDF
M. Alain Griotteray appelle l'attention de M. le ministre de l'education nationale, de l'enseignement superieur et de la recherche sur les consequences qu'il entend tirer du fait que la circulaire publiee en 1994 a la suite de precedentes affaires liees au « foulard islamique », est desormais totalement inapplicable en raison de la decision du Conseil d'Etat d'ordonner la reintegration des deux jeunes musulmanes voilees dans les lycees dont elles avaient ete exclues. Chacun s'accorde en effet a penser que les nouvelles affaires d'Alberville et de Strasbourg susciteront des emules. Nul doute que des eleves, pour la plupart manipules, adopteront le meme comportement aux quatre coins du pays, alors que dans le meme temps l'Etat s'efforce de promouvoir un principe d'integration. Cela constitue une veritable « porte ouverte » a de multiples debordements de toutes origines dans le but inavoue d'accroitre les clivages entre les populations de diverses confessions, en clair d'introduire definitivement le communautarisme. Si l'on peut deplorer que les « sages » du Palais Royal offrent une legimite certaine aux fossoyeurs de la laicite a travers la decision recemment rendue, il ne saurait etre toutefois question d'en prendre acte. Il lui demande, d'une part, de lui donner son sentiment sur ce point et, d'autre part, de preciser les intentions gouvernementales s'agissant de la presentation d'un eventuel projet de loi au Parlement qui permettrait d'appliquer concretement la clause de laicite qui fonde notre enseignement. Des millions de parents et d'educateurs attendent effectivement une initiative gouvernementale sur ce sujet essentiel.
Auteur : M. Griotteray Alain
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement
Ministère interrogé : éducation nationale, enseignement supérieur et recherche
Ministère répondant : éducation nationale, enseignement supérieur et recherche
Dates :
Question publiée le 25 novembre 1996
Réponse publiée le 21 avril 1997