Bebe Confort
Question de :
M. Gremetz Maxime
- COM
M. Maxime Gremetz informe M. le ministre de l'industrie, de la poste et des telecommunications de la colere et du grand mecontentement des salaries du groupe Ampafrance qui vient d'annoncer la suppression de 125 emplois sur le site de Cholet (Maine-et-Loire) et la fermeture de sa filiale Bebe Confort a Abbeville (Somme) avec 125 licenciements. Ce groupe est le leader europeen en materiel de puericulture. L'an dernier, il a procede a l'achat d'une entreprise italienne (Ampa 2 II). Une partie de la production de Cholet doit y etre transferee. Par ailleurs, l'entreprise annonce une delocalisation d'une partie de sa production dans une unite implantee au Portugal pour « restaurer sa competitivite ». La direction met en avant pour justifier cette orientation « la concurrence provenant des pays a faibles couts de main-d'oeuvre. L'annonce de ces 250 suppressions d'emplois est inacceptable et intolerable. Les resultats financiers du groupe Ampafrance sont excellents avec 22 millions de francs de benefices nets en 1995 et ses reserves financieres sont tres importantes. Une fois de plus, la guerre economique, la libre circulation des marchandises et des capitaux, ouvertes par l'acte unique et l'application du traite de Maastricht, vont amplifier le chomage, conduire a la fermeture de production et a des drames humains chez les familles. Comme le ministre l'a declare a juste raison le 14 novembre, » la France doit retrouver la priorite industrielle. Pour lui avoir tourne le dos, elle a perdu un million d'emplois en quinze ans, quand nos voisins allemands, americains et japonais en gagnaient «. Il faut maintenant passer aux actes en interdisant les licenciements et les delocalisations. Il lui demande de porter une grande attention a ce dossier, d'intervenir aupres de la direction du groupe Ampafrance et de sa filiale Bebe Confort pour interdire les licenciements et maintenir les productions a Cholet (Maine-et-Loire) et a Abbeville (Somme). Il lui demande de prendre en compte l'avis, et les propositions des salaries et des syndicats pour aller dans ce sens. Il lui renouvelle sa demande de mettre a l'ordre du jour de l'Assemblee nationale une loi antidelocalisation permettant d'agir efficacement contre des concurrences deloyales et la perte d'emplois industriels dans notre pays.
Auteur : M. Gremetz Maxime
Type de question : Question écrite
Rubrique : Produits manufactures
Ministère interrogé : industrie, poste et télécommunications
Ministère répondant : industrie, poste et télécommunications
Dates :
Question publiée le 2 décembre 1996
Réponse publiée le 13 janvier 1997