Eau
Question de :
Mme Royal Ségolène
- SOC
Des equipes de recherche dans le domaine de l'eau potable ont mis en evidence la toxicite pour les animaux comme pour l'homme de micro-algues (cyanophycees) qui se trouvent plus particulierement dans des eaux chaudes et des retenues d'eau. Ces micro-algues peuvent ainsi provoquer chez l'enfant des maux d'estomac violents et une etude en cours suspecte, a long terme, une correlation entre la presence de ces algues dans l'eau et des pics de cancer du foie. L'etat actuel des recherches permet de penser qu'une ozonation couplee a une infiltration par charbon actif serait le traitement efficace pour detruire les toxines. Il reste a mesurer et a freiner les effets secondaires de cette methode, et cette recherche demande un investissement important des partenaires concernes. Tres bizarrement, les cartes francaises d'impact aux cyanobacteries, contrairement aux pays voisins, ne font aucune mention de cas connus, et ceci pour la simple raison qu'il n'existe aucune etude ni recensement de ce probleme. Les distributeurs d'eau francais sollicites par les chercheurs etrangers ont repondu que les cyanophycees ne concernaient pas la France puisque l'eau potable provenait essentiellement des eaux souterraines et des eaux courantes de surface. Or ceci est loin d'etre le cas, notamment dans tout l'ouest de la France, puisque, par exemple en Vendee, 95 % de l'eau potable est puisee dans des dizaines de barrages. Mme Segolene Royal demande a M. le secretaire d'Etat a la sante et a la securite sociale s'il a l'intention de prendre la mesure de ce probleme qui concerne pres de 5 millions de Francais, de recueillir en France des donnees epidemiologiques et d'exiger des distributeurs d'eau francais qu'ils prennent leurs responsabilites et investissent dans la lutte contre ces micro-algues, devastatrices pour les organismes.
Auteur : Mme Royal Ségolène
Type de question : Question écrite
Rubrique : Sante publique
Ministère interrogé : santé et sécurité sociale
Ministère répondant : santé et sécurité sociale
Date :
Question publiée le 9 décembre 1996