Question de : M. Griotteray Alain
- UDF

M. Alain Griotteray appelle l'attention de M. le ministre de la culture sur sa preoccupation a l'egard de la perennisation effective des credits annuels alloues a l'achat d'objets d'art. La presse fait etat ici et la des consequences financieres de la polemique qui entoure l'un des derniers tableaux de Vincent Van Gogh : « Jardin a Auvers » et qui oppose l'Etat francais et Jean-Jacques Walter. L'affaire trouve ses origines en 1955. Jean-Jacques Walter achete a cette epoque ledit tableau et se heurte quelques annees plus tard au veto de l'administration lorsqu'il decide de le transporter en Suisse. Classee en juillet 1989 et estimee a 200 millions de francs, l'oeuvre devra desormais demeurer sur le territoire francais. Nouvel episode en decembre 1992 : le tableau est adjuge au banquier Jean-Marc Vernes pour 55 millions de francs. Par la suite, Jean-Jacques Walter se retourne contre l'Etat qui est condamne a verser a l'interesse 422 millions de francs. Fort heureusement, ils seront reduits en appel a 145 millions a la grande satisfaction du contribuable ! Cette somme exhorbitante excede en verite la totalite des credits annuels alloues au ministere pour l'achat d'objets d'art. Il lui demande s'il faut envisager pour autant une amputation pure et simple de cette ligne de credits afin d'honorer la reparation due a M. Walter. Si tel etait le cas, rien n'apparaitrait plus choquant et plus dommageable pour le marche de l'art. C'est pourquoi Alain Griotteray demande au ministre, d'une part, de lui apporter son sentiment s'agissant de cette affaire et, d'autre part, de lui faire etat des credits restant a sa disposition pour l'achat d'objets d'art a la fin de 1996 comme pour l'exercice 1997.