Question écrite n° 46413 :
Frigiking France

10e Législature

Question de : M. Grandpierre Michel
- COM

M. Michel Grandpierre attire l'attention de M. le ministre de l'industrie, de la poste et des telecommunications sur la situation de l'entreprise Frigiking France a Franqueville-Saint-Pierre qui vient de presenter en comite d'entreprise un projet de redeploiement et un plan social qui visent a recentrer l'activite de fabrication sur le site de Franqueville, a transferer le service de distribution et apres-vente a Boos, a creer le siege europeen en region parisienne et a transferer le magasin de pieces de rechange a Rotterdam, tout en creant trois nouvelles structures juridiques. L'objectif avoue est la baisse des couts avec, comme consequence, des mutations d'emplois (29 en region parisienne, 7 a Rotterdam) et des suppressions pures et simples (33). Apres le plan social de 1993 qui a deja provoque la disparition de 43 emplois, cette entreprise recommence. Au nom de la concurrence exercee par l'autre groupe americain de la refrigeration embarquee Termo-King qui produit dans des pays comme l'Irlande, l'Espagne ou la Tchequie, Frigiking France veut anticiper d'eventuelles difficultes et ne voit qu'un remede : la baisse du cout du travail et la suppression d'emplois. Pourtant, selon des representants syndicaux, Frigiking France aurait realise un chiffre d'affaires de 211 millions de dollars et un benefice avant impot de 28 millions de dollars en 1996 ! C'est pourquoi il lui demande de refuser le plan de licenciements qui sera prochainement presente a la DDTE de la Seine- Maritime. La plus grande fermete doit etre opposee aux intentions cyniques de cette entreprise, filiale du geant americain Carrier Transicold qui, pour augmenter encore des resultats financiers deja satisfaisants, n'hesite pas a vouloir licencier et mettre a la rue ses salaries. Il craint par ailleurs que cette entreprise ne joue le chantage a l'emploi en noircissant la situation et, dans un second temps, au pretexte de reduire les licenciements, ne cherche a vouloir agir sur la diminution du temps de travail pour beneficier des exonerations de charges sociales prevues dans la loi de Robien. Ce chantage doit etre dejoue avec la plus grande energie.

Données clés

Auteur : M. Grandpierre Michel

Type de question : Question écrite

Rubrique : Materiels electriques et electroniques

Ministère interrogé : industrie, poste et télécommunications

Ministère répondant : industrie, poste et télécommunications

Dates :
Question publiée le 16 décembre 1996
Réponse publiée le 31 mars 1997

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