Question de : M. Brard Jean-Pierre
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M. Jean-Pierre Brard attire l'attention de M. le ministre de la defense sur le role dangereux joue par l'armee francaise a l'occasion des recents evenements en Republique centrafricaine. En effet, selon des sources concordantes, des elements francais d'assistance operationnelle (EFAO) - survivance de l'operation Baracuda qui renversa l'empereur Bokassa en septembre 1979 - renforces de 1 200 hommes en mai 1996 en provenance de France et du Gabon, puis de 155 autres en novembre, en appui des troupes de la securite presidentielle, sont intervenus massivement pendant plusieurs jours dans les quartiers populaires (sud-ouest) de Bangui ou une partie de l'armee centrafricaine en rupture de ban a pris position depuis le 14 novembre, et s'oppose au pouvoir en place dans ce pays. Cet engagement militaire direct dans les affaires interieures d'un Etat etranger apparait anachronique et non depourvu de risques au moment ou la France enregistre actuellement, en Afrique, les consequences negatives de soutiens accordes a des regimes ou a des dirigeants peu recommandables. Il lui demande, en consequence, quelles dispositions pacifiques sont envisagees pour ramener le calme et favoriser la democratie en Centrafrique avec la cooperation volontaire des parties au conflit actuel.