Question de : M. Brunhes Jacques
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M. Jacques Brunhes attire l'attention de M. le ministre de l'education nationale, de l'enseignement superieur et de la recherche sur la situation des assistantes sociales scolaires recrutees par l'education nationale. Selon les propres textes du ministere, celles-ci assurent en effet, une mission essentielle de prevention ainsi definie : « lutter contre les inegalites et faciliter si besoin est, une intervention precoce des services specialises ». A l'evidence, les difficultes economiques et sociales que connait notre pays rendent leur action particulierement indispensable, surtout lorsqu'elles interviennent dans des sites scolaires situes dans des zones socialement sinistrees. Or il apparait que leurs conditions de travail ne cessent de se degrader : depuis plusieurs annees maintenant, aucun recrutement supplementaire n'a ete effectue alors que la « demande » de la part des jeunes eleves et des familles ne cesse d'augmenter du fait de l'aggravation de la crise. A titre d'exemple, dans la region Ile-de-France, on ne compte qu'une cinquantaine d'assistances sociales scolaires par departement, soit une moyenne d'une assistante pour trois etablissements. Voila aujourd'hui qu'un projet, dit de « redeploiement », prevoirait d'affecter certaines d'entre elles a plus de trois etablissements. Cette perspective aggraverait encore la situation et serait de nature a mettre serieusement en cause la qualite du service rendu par cette profession. Aussi ce projet a-t-il provoque beaucoup d'emotions aupres des assistantes concernees : pour la premiere fois, celles-ci ont eu recours a la greve dans les Hauts-de-Seine, en decembre dernier, pour faire part de leur protestation. Bien loin d'un tel « redeploiement », les assistantes, appuyees par toutes les equipes educatives et les organisations syndicales d'enseignants, ne cessent de reclamer en revanche la creation de postes a plein-temps, notamment dans les colleges les plus sensibles, seule mesure concrete a la dimension des problemes rencontres. Il lui demande donc ce qu'il compte faire pour permettre aux assistantes sociales de l'education nationale de continuer de remplir leur mission de service public.