Air
Question de :
M. Carpentier René
- COM
M. Rene Carpentier attire l'attention de Mme le ministre de l'environnement sur le probleme de la pollution de l'air au dioxyde de soufre du aux activites industrielles, au dioxyde d'azote et a l'ozone dus au trafic automobile et lies aux conditions climatiques : anticyclone, vents faibles, inversion de temperature. Le fait que des phenomenes naturels puissent avoir de tels retentissements sur tout ce qui vit revele les retards accumules, les fraudes, l'incurie et/ou les mauvais choix environnementaux. La loi sur la qualite de l'air a peine promulguee montre deja ses insuffisances. Dans l'etat actuel des dispositions techniques, il ne semble pas etre possible de prevoir une alerte plus de quatre heures a l'avance, et quand le seuil d'alerte de niveau 3 est atteint, les effets de la pollution sont deja tres nocifs et l'amplitude de prevision limitee a quatre heures permet difficilement le retour par d'autres moyens de l'automobiliste parti de chez lui en voiture. Les industriels et les centrales de chauffage urbain, sommes par les prefectures, utilisent des combustibles plus legers, donc moins polluants, mais plus onereux en cas de pics de pollution et reviennent, des que les taux baissent, a des combustibles « normaux » et moins onereux jusqu'a la prochaine alerte. Inciter aux restrictions de la circulation n'a de sens qu'avec une incitation aux transports en commun. On l'a vu a Lyon ou le prefet s'est contente de deviation du trafic en allongeant ainsi le trajet de plusieurs kilometres, ce qui augmente la pollution globale et celle en particulier des riverains de la rocade vers laquelle le flux de voitures a ete detourne qui se plaignent deja d'un mal-vivre constant. D'ailleurs comme aucune ville francaise ne dispose - meme Paris, Lyon et Marseille pourtant equipees d'un reseau important de transports collectifs - d'un maillage suffisant en transport en commun susceptibles de constituer une alternative credible aux deplacements urbains automobiles et de pouvoir absorber l'afflux supplementaire de voyageurs qui normalement utilisent leurs vehicules, le probleme de la restriction de la circulation automobile reste entier. Il faut donc augmenter les moyens de transports collectifs moins chers, plus confortables et plus surs. 50 000 passagers a l'heure correspondent a une ligne de metro ou de train de 9 metres de large mais aussi a une autoroute a 66 voies, soit cinq fois plus de surface. Or la frequentation des transports en commun est en baisse. Il faut reequilibrer le convoyage des marchandises au profit de moyens de transport non ou moins polluants comme le ferroviaire et le fluvial. Il faut des vehicules moins polluants fonctionnant au diester, au gaz naturel, au GPL, a l'electricite, etc. et developper la fabrication de moteurs de 3 litres de consommation pour 100 kilometres. Il n'est pas acceptable que des enfants soient prives d'activite sportive ou recreative, que des personnes agees ou sensibles doivent « eviter de faire des efforts » et de sortir de chez elles car l'air est irrespirable. Il lui demande donc quelles mesures elle entend engager pour resoudre ce probleme qui est un enjeu de salubrite publique et de civilisation.
Auteur : M. Carpentier René
Type de question : Question écrite
Rubrique : Pollution et nuisances
Ministère interrogé : environnement
Ministère répondant : environnement
Dates :
Question publiée le 27 janvier 1997
Réponse publiée le 21 avril 1997