Question de : Mme Royal Ségolène
- SOC

Mme Segolene Royal attire l'attention de M. le ministre de l'education nationale, de l'enseignement superieur et de la recherche sur l'inquietude que suscite, dans la communaute educative, le nouveau recul des moyens budgetaires consacres a l'education. Le gel des emplois ATOSS, deja en nombre tres insuffisant par rapport a la croissance des besoins, risque de degrader encore les conditions de travail des personnels concernes. Simultanement, les etablissements vont egalement se voir retirer de nombreux postes : le departement des Deux-Sevres devrait ainsi, selon les projections actuelles, rendre a nouveau 18 postes en primaire et maternelle a la rentree 1997 (s'ajoutant aux 17 suppressions de la rentree 1996) et l'equivalent de 10 emplois de professeurs de college (contre 7 l'an passe). La baisse des effectifs, qui n'est d'ailleurs que toute relative si on l'evalue en nombre moyen d'eleves par ecole ou par classe, justifie-t-elle tant de suppressions de postes ? L'amelioration de la qualite de l'enseignement et la lutte prioritaire contre l'echec scolaire, passent au contraire par la baisse des taux d'encadrement et l'augmentation des moyens de pedagogie adaptee et d'accompagnement des enfants en difficultes. Les besoins a satisfaire, reconnus par les pouvoirs publics eux-memes, justifient un effort particulier de creation de postes ; scolarisation accrue des l'age de 2 ans, reorganisation pedagogique des colleges, plan de lutte contre la violence dans les etablissements, renforcement des decharges horaires des directeurs d'ecole, reaffectation des maitres-auxiliaires comptant plusieurs annees de service, integration des personnels contractuels ou a un statut precaire, transformation en emplois de nombreuses heures supplementaires, etc. Elle souligne les risques d'effets cumulatifs de cette politique d'austerite educative, a un moment ou l'angoisse des jeunes devant le chomage devrait conduire a un renforcement de l'education et de la formation.