Question écrite n° 48079 :
Enseignants

10e Législature

Question de : M. Carpentier René
- COM

M. Rene Carpentier attire l'attention de M. le ministre de l'education nationale, de l'enseignement superieur et de la recherche sur la forte ponction operee sur les postes offerts aux concours d'enseignement. Venant apres la suppression des allocations d'IUFM, de 5 000 postes d'enseignants, et le congediement de milliers de maitres auxiliaires, la publication - qui plus est tardive - du nombre des postes ouverts aux concours ferme l'acces aux metiers de l'enseignement a des milliers de jeunes diplomes. 5 875 postes - soit 1 sur 5 - pour le secondaire et 1 700 pour le primaire sont supprimes cette annee. Depuis 1985, plus de 8 000 postes ont subi le meme sort. Cette annee, tous les concours sont concernes - a l'exception de ceux de professeur d'education physique, de conseiller principal d'education et de conseiller d'orientation psychologue - par la baisse qui est de 19,2 %. La baisse des postes soumis aux concours est de 400 pour l'agregation, de 2 447 pour le CAPES. L'argument selon lequel la reduction des recrutements externes augmenterait les possibilites de reemploi ou de titularisation des auxiliaires est faux. Recruter moins d'etudiants ne signifie nullement plus de postes pour les auxiliaires et titulaires. C'est le refus d'implanter des postes dans les etablissements qui est a l'origine de la degradation de la situation des enseignants (titulaires academiques, maitres auxiliaires) et non pas un exces de recrutement. Alors que, pour faire face aux besoins, il faudrait recruter pres de 30 000 nouveaux enseignants, l'affirmation que l'education reste une priorite du Gouvernement doit commander l'annulation de la decision de diminution du nombre des postes mis aux concours de recrutement, l'augmentation du nombre des postes a hauteur des besoins non satisfaits en matiere notamment d'accueil, d'encadrement pedagogique, de remplacements. Le budget 1997 ne permettant pas la realisation de ces objectifs, il conviendrait de voter une loi de finances rectificative et une loi de programmation budgetaire pluriannuelle. Il lui demande, en consequence, s'il entend donner satisfaction aux demandes exposees.

Données clés

Auteur : M. Carpentier René

Type de question : Question écrite

Rubrique : Enseignement secondaire : personnel

Ministère interrogé : éducation nationale, enseignement supérieur et recherche

Ministère répondant : éducation nationale, enseignement supérieur et recherche

Dates :
Question publiée le 10 février 1997
Réponse publiée le 14 avril 1997

partager