Alcoolisme
Question de :
M. Retailleau Bruno
- NI
M. Bruno Retailleau appelle l'attention de M. le secretaire d'Etat a la sante et a la securite sociale sur l'important probleme que posent les « premix », notamment aupres des jeunes consommateurs. Vendues en packs de canettes, ces boissons sont composees par l'association d'alcool fort et d'une boisson rafraichissante, souvent gazeifiee, telles que whisky et soda, gin et tonic, rhum et cola, presentees comme « toniques et rafraichissantes », mais pouvant contenir jusqu'a 7 % d'alcool. Meme contenu dans ces quantites, il est a craindre que l'alcool melange a ces boissons ait un impact tres negatif en matiere de sante publique en creant une dependance dont les premieres victimes risquent d'etre les jeunes de quatorze-quinze ans. Soutenus par une grande offensive publicitaire, les producteurs cherchent ainsi a orienter precocement les jeunes consommateurs vers leurs produits, et comptent sur cetter « fidelisation » a long terme. Il convient de rester vigilant face a toute incitation a la consommation d'alcool, et en particulier lorsque c'est un jeune public qui est « cible » en terme de strategie marketing puis « oriente » en terme de promotion sur lieu de vente (PLV) et de distribution. Lors de la discussion a l'Assemblee nationale du projet de loi de financement de la Securite sociale, un premier pas a ete franchi avec la taxation des « premix » a hauteur de 15 francs par litre. Le dispositif de prevention devrait cependant etre ameliore par une meilleure application de la loi Evin, en ce qui concerne l'interdiction de vente et l'information claire et precise sur l'emballage de la teneur en alcool. Si cette mesure va dans le bon sens, il est necessaire de prendre le probleme en amont et de prevenir les acheteurs potentiels des dangers qu'ils encourent pour eux et leur entourage. Aussi, lui demande-t-il s'il ne serait pas souhaitable d'obliger les distributeurs a un autre mode de conditionnement de leurs produits pour bien mettre en evidence le degre d'alcool qu'ils contiennent et le risque qu'ils constituent pour les adolescents.
Auteur : M. Retailleau Bruno
Type de question : Question écrite
Rubrique : Sante publique
Ministère interrogé : santé et sécurité sociale
Ministère répondant : santé et sécurité sociale
Dates :
Question publiée le 10 février 1997
Réponse publiée le 31 mars 1997