Dyslexie et dysphasie
Question de :
M. Marsaudon Jean
- RPR
M. Jean Marsaudon appelle l'attention de M. le secretaire d'Etat a la sante et a la securite sociale sur l'absence totale de structures d'enseignement adapte pour accueillir les enfants victimes de dysphasie. Sans prise en charge specifique, les 80 000 enfants qui souffrent en France de dysphasie se retrouvent tres tot en echec scolaire et sont rapidement marginalises en tant qu'illettres et handicapes. Pourtant, une reeducation orthophonique au sein d'un enseignement adapte permettreait aux jeunes dysphasiques de s'epanouir professionnellement et socialement, comme c'est d'ailleurs le cas dans de nombreux pays (Etats-Unis, Canada, Belgique, Allemagne, etc.). En France, il n'existe que quelques classes creees a partir d'initiatives individuelles, experiementales et precaires. Il est imperatif d'ouvrir des classes adaptees aux troubles specifiques du langage, au niveau de l'ecole elementaire et dans le secondaire. Cela implique la realisation d'un rapport de l'inspection generale des affaires sociales sur les besoins en structures adaptees, la mise en place d'un depistage systematique des la maternelle et la modification de la circulaire no 91-304 du 18 novembre 1991 et du decret no 89-798 du 27 octobre 1989 afin de permettre la creation de classes specialisees et de structures d'accompagnement. La France ne pouvant se permettre d'accumuler du retard sur le traitement et la prise en charge des troubles du langage (dysphasie et dyslexie). Il lui demande donc s'il envisage de prendre rapidement des dispositions afin de pallier nos graves deficiences en ce domaine.
Auteur : M. Marsaudon Jean
Type de question : Question écrite
Rubrique : Sante publique
Ministère interrogé : santé et sécurité sociale
Ministère répondant : santé et sécurité sociale
Date :
Question publiée le 3 mars 1997