Dyslexie et dysphasie
Question de :
M. Le Pensec Louis
- SOC
M. Louis Le Pensec attire l'attention de M. le ministre de l'education nationale, de l'enseignement superieur et de la recherche sur l'integration dans le systeme educatif des enfants souffrant de troubles specifiques du langage et des apprentissages (dyslexie, dysphasie). Ces enfants sont intelligents comme les autres, n'ont pas de deficits sensoriels, mais ils ne peuvent suivre une scolarite normale, la transmission du savoir passant par le langage. Leurs troubles necessitent la mise en oeuvre d'une pedagogie specifique. Or, aujour'hui en France, il n'existe aucune structure d'enseignement adaptee pour accueillir les enfants atteints de ces troubles, au niveau elementaire comme dans le secondaire. Par manque de prise en charge specifique, ceux-ci se retrouvent tres tot en echec scolaire, leur trouble les faisant evoluer, s'il n'est pas rapidement traite, vers un statut d'illettre et de handicape vers une marginalisation sociale. Pourtant, les troubles specifiques du langage sont clairement definis et repertories au niveau international par l'OMS, et au niveau national dans le guide bareme. Un enseignement adapte, accompagne d'une reeducation orthophonique, permet a ces enfants d'acquerir les connaissances de base necessaires pour s'epanouir professionnellement et socialement a l'avenir. De nombreux pays (Etats-Unis, Belgique, Allemagne, Angleterre, Danemark...) ont mis en place des classes specialisees pour enfants dyslexiques et dysphasiques, en se dotant des moyens legislatifs et reglementaires necessaires. En France, les quelques classes creees a partir d'initiatives individuelles restent experimentales et precaires, par manque de reglementation adaptee. En consequence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles initiatives il entend prendre pour permettre le depistage des troubles mentionnes dans le cadre scolaire et la creation de classes adaptees au niveau de l'ecole elementaire et dans le secondaire.
Auteur : M. Le Pensec Louis
Type de question : Question écrite
Rubrique : Sante publique
Ministère interrogé : éducation nationale, enseignement supérieur et recherche
Ministère répondant : éducation nationale, enseignement supérieur et recherche
Dates :
Question publiée le 17 mars 1997
Réponse publiée le 14 avril 1997