Dyslexie et dysphasie
Question de :
M. Chossy Jean-François
- UDF
M. Jean-Francois Chossy appelle l'attention de M. le ministre de l'education nationale, de l'enseignement superieur et de la recherche sur la situation des enfants dyslexiques ou dysphasiques. En France, pres d'un million d'enfants souffrent de ces troubles du langage ecrit ou oral. Intelligents, ils n'ont pas de deficits sensoriels, mais ne peuvent suivre une scolarite normale, la transmission du savoir passant par le langage. Leurs troubles necessitent donc la mise en place d'une pedagogie adaptee. Or, il n'existe pas, a ce jour en France, de structure d'enseignement specifique pour accueillir ces enfants, au niveau elementaire comme dans le secondaire. Tres tot en echec scolaire, ils evoluent bien souvent vers un statut d'illettre ou de handicape. Aujourd'hui, seules quelques classes existent au niveau experimental, faute de reglementation. Nos voisins europeens ont mis en place des classes specialisees pour enfants dyslexiques et dysphasiques, en se dotant des moyens legislatifs et reglementaires necessaires. La France ne peut accumuler de retard en ce domaine. Dernierement, le President de la Republique a annonce qu'il voulait vaincre l'illettrisme. Les associations de parents atteints de ces troubles demandent un rapport de l'IGAS pour evaluer au niveau national la population concernee et les besoins en structures ; la mise en place d'un depistage systematique des la maternelle, une etroite cooperation entre les services de l'education nationale et de la sante pour permettre la creation de classes specialisees et de services d'education et de soins (SESSAD) ; enfin, une formation appropriee de tous les professionnels intervenant dans le diagnostic et le suivi des enfants. C'est pourquoi il lui demande quelle suite il entend donner a cette question pour que ces jeunes enfants puissent beneficier des structures auxquelles ils peuvent pretendre.
Auteur : M. Chossy Jean-François
Type de question : Question écrite
Rubrique : Sante publique
Ministère interrogé : éducation nationale, enseignement supérieur et recherche
Ministère répondant : éducation nationale, enseignement supérieur et recherche
Dates :
Question publiée le 24 mars 1997
Réponse publiée le 14 avril 1997