Turquie
Question de :
M. Picotin Daniel
- UDF
M. Daniel Picotin attire l'attention de M. le ministre des affaires etrangeres sur la politique suivie par la Turquie concernant la reconnaissance du genocide armenien. Le 24 avril 1915, l'arrestation arbitraire de 300 intellectuels et notables armeniens marque le debut du genocide des Armeniens vivant en Turquie. Du fait de leur particularisme ethnique, culturel et religieux, les Armeniens furent poursuivis, deportes, assassines pendant sept ans. Aujourd'hui, il ne reste plus que 50 000 Armeniens en Turquie alors qu'ils sont 1 730 000 a vivre dans le reste du monde. Le Gouvernement turc a d'ailleurs prive la diaspora armenienne de tout espoir de retour en retirant leur nationalite aux etrangers et en confisquant leurs biens. La commission des droits de l'homme de l'Organisation des Nations Unies s'est interessee a la reconnaissance du genocide armenien et souhaitait la faire aboutir. L'intervention et les pressions du gouvernement turc et de ses allies ont permis le renvoi de cette question devant la commission des experts. Alors que la Turquie s'affiche de plus en plus comme une grande nation occidentale soucieuse d'integrer l'Union europeenne, il parait inadmissible que le douloureux probleme de la reconnaissance du genocide armenien ne soit pas regle. En effet, pour la preservation de la verite historique et la memoire des disparus, il est necessaire que le genocide contre le peuple armenien soit officiellement reconnu par la communaute internationale et que le 24 avril soit declare « Journee internationale de commemoration du genocide armenien ». Par consequent, il lui est demande quelles actions diplomatiques, aux niveaux europeen et international, le Gouvernement francais compte entreprendre en ce sens.
Auteur : M. Picotin Daniel
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique exterieure
Ministère interrogé : affaires étrangères
Ministère répondant : affaires étrangères
Date :
Question publiée le 24 mars 1997