Question de : M. Galizi Francis
- UDF

M. Francis Galizi attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de la peche et de l'alimentation sur l'eventuel remplacement de la PCO (politique commune ovine) et l'aide au monde rural par une prime a l'hectare de prairies. L'impact de cette mesure sur les elevages ne semble en effet pas favorable a ce secteur essentiel de l'economie agricole des Alpes-de-Haute-Provence. Le systeme actuel constitue un garde fou contre une menace potentielle d'effondrement du marche. Il a parfaitement rempli sa mission de limitation de la production europeenne telle qu'elle avait ete fixee par la Commission europeenne. La mise en place d'une prime a l'hectare stimulerait en revanche la course a l'agrandissement, phenomene prejudiciable a l'installation des jeunes. Cette mesure doit par ailleurs etre envisagee dans un contexte difficile. Entre 1985 et 1996, le cheptel ovin francais a enregistre une diminution de 9,2 a 7,6 millions de tetes, la production de 161 000 a 117 000 tonnes, la consommation de 229 000 a 277 000 tonnes, soit un taux d'approvisionnement a la baisse (de 70 a 42 %). Enfin, le revenu d'un eleveur ovin ne s'eleve, en depit de la recente hausse, qu'a 50 % du revenu agricole moyen. C'est pourquoi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer si ces elements l'incitent a ne pas remettre en cause le systeme actuel de soutien.