Question de : M. Sarre Georges
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M. Georges Sarre attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de la peche et de l'alimentation sur le plan d'amenagement de la foret de Senart qui definit, pour une duree de vingt ans, les modalites de gestion et d'exploitation de ce massif. Cette foret n'ayant pas fait l'objet de coupes de bois regulieres depuis pres de vingt ans, a la difference d'autres massifs forestiers d'Ile-de-France exploites selon des objectifs avant tout economiques, elle a pu conserver jusqu'ici un caractere naturel, apprecie de ses visiteurs ( au nombre de deux millions par an). Or le nouveau plan d'amenagement prevoit, semble-t-il, que le massif de Senart, classe en « foret de protection » depuis decembre 1995, sera soumis a une exploitation reguliere intensive, appelant de nombreuses et regulieres coupes d'arbres dont certaines ont deja ete engagees. Il est a craindre que ce nouveau mode de gestion n'entraine une modification importante de ce massif forestier, de la diversite floristique et faunistique qui le caracterise. C'est pourquoi il lui demande de prendre toutes les dispositions necessaires pour que l'exploitation de la foret de Senart s'effectue dans des conditions respectueuses du riche patrimoine naturel qu'elle renferme. Il serait regrettable, en effet, que ce mode de gestion dicte par un souci preeminent de rentabilite engage un appauvrissement du milieu naturel en question, comme cela a pu etre observe dans d'autres domaines forestiers situes dans la region d'Ile-de-France (notamment le bois de Verrieres ou de Saint-Cucufa, ou encore la foret de Meudon). Il lui demande donc d'intervenir aupres des organismes interesses pour que soit redefini le plan d'amenagement de la foret de Senart et que les associations concernees soient tenues informees et associees aux projets d'exploitation et de mise en valeur de ce massif. Il s'inquiete plus generalement des nombreuses critiques portant sur les modes d'exploitation des massifs forestiers en Ile-de-France qui semblent caracterises davantage par un souci de rentabilite que de preservation de la biodiversite. Il souhaite par consequent que soit rapidement engagee une reflexion sur ces questions en associant les organismes interesses, les representants de la communaute scientifique et les associations concernees ; reflexion qui permettrait certainement d'ameliorer les modes de gestion actuels suivants par des criteres partages les differents intervenants.