Question de : Mme Royal Ségolène
- SOC

Mme Segolene Royal attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de la peche et de l'alimentation sur la necessite d'un soutien a des modes alternatifs de production agricole. La France ne reserve aujourd'hui qu'une part tres faible de sa surface agricole a l'agriculture biologique. Pourtant, la crise de la vache folle a renforce chez le consommateur la recherche d'une alimentation de qualite, tandis que le modele agroproductiviste a montre ses limites en matiere d'effets sur les ecosystemes. L'agriculture biologique, longtemps meprisee et dont la croissance est encore aujourd'hui freinee par de puissants interets corporatistes, constitue pourtant une alternative vers un developpement durable, respectueux tout a la fois de l'environnement et de la sante animale et humaine. Un marche dynamique important est donc en pleine croissance, deja exploite par plusieurs pays europeens, et la France peut et doit y prendre sa part. Une reglementation precise de la production et de la commercialisation s'impose aussi car le desequilibre actuel entre l'offre et la demande genere abus et malversations de toutes sortes, sur les prix et sur la qualite. Elle lui demande donc quels moyens il entend accorder a l'agriculture biologique, ou soutien a la reconversion des agriculteurs traditionnels interesses. Quelle place compte-t-il donner au developpement de l'agriculture biologique dans sa loi d'orientation agricole ainsi que dans les propositions d'orientation pour un developpement durable que la France doit presenter a l'ONU en juin prochain, conformement aux recommandations emises, en 1992, par la conference de Rio sur l'environnement et le developpement.