CHRS
Question de :
M. Klifa Joseph
- UDF
M. Joseph Klifa attire l'attention de Mme le ministre d'Etat, ministre des affaires sociales, de la sante et de la ville, sur les inquietudes exprimees par les directeurs des centres d'hebergement et de readaptation sociale (CHRS) du Haut-Rhin concernant le financement de ces centres. Jusqu'a present, les centres d'hebergement etaient entierement finances par l'Etat. Desormais, il est prevu de transferer la moitie de ces frais sur le budget insertion RMI gere par le departement. Or il s'avere que cette instance departementale n'est pas en mesure d'assumer ce transfert de charge car l'ensemble des credits dont elle dispose, qui financent deja d'autres actions, ne suffirait pas a prendre en charge ces 50 p. 100 des depenses des CHRS. De ce fait, l'activite, mais egalement et surtout la raison d'etre et le but meme de ces centres sont menaces, car la mise en application de ce projet aurait pour consequence de transformer ces CHRS en de simples centres d'hebergement, sans l'accompagnement social qui est la condition sine qua non de l'engagement d'un processus d'insertion. Il en resulterait une augmentation significative des cas d'exclusion qui, malheureusement, ne cesse de progresser dans notre societe, malgre les efforts deployes par les responsables de ces CHRS. La situation est grave, car amputer partiellement les moyens des associations de reinsertion sociale, c'est reduire ce qui est bien souvent la bouee de sauvetage a laquelle peuvent encore s'accrocher les plus defavorises de nos concitoyens. Il lui demande en consequence de lui faire connaitre s'il n'est pas envisageable de reconsiderer ce projet, afin de permettre a ces structures d'insertion d'assumer pleinement leur mission grace a une dotation adequate de solidarite, a charge de l'Etat.
Auteur : M. Klifa Joseph
Type de question : Question écrite
Rubrique : Centres de conseils et de soins
Ministère interrogé : affaires sociales, santé et ville
Ministère répondant : affaires sociales, santé et ville
Dates :
Question publiée le 20 septembre 1993
Réponse publiée le 18 octobre 1993