Question écrite n° 9124 :
Creations d'emplois

10e Législature

Question de : M. Martin Christian
- UDF

M. Christian Martin appelle l'attention de M. le ministre du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle sur les PME qui constituent la force la plus dynamique et la plus creatrice d'emploi du tissu industriel francais. Les plus petites d'entre elles n'ont pas de services specialises leur permettant d'etre au fait des mesures d'aide a l'emploi. Ces PME perdent frequemment le benefice de certaines mesures alors meme que toutes les conditions de fond sont reunies. Ainsi, en matiere de retour a l'emploi, l'entreprise ne beneficiera pas de l'exoneration des cotisations patronales si sa demande n'est pas formulee dans le mois de l'embauche. S'il s'agit d'un collaborateur experimente, la charge correspondante peut depasser le cout qu'aurait represente le recrutement et l'emploi d'un jeune debutant supplementaire. Ce formalisme constitue des lors un frein a l'embauche. La priorite est a encourager aujourd'hui la creation d'emplois ; on ne doit pas laisser jouer ce mecanisme purement administratif a l'encontre des PME que leur taille handicape au regard des formalites requises. Il faut leur permettre de regulariser leur situation, des lors que les conditions de fond sont reunies, de maniere a egaliser leurs chances avec celles des entreprises de taille superieure qui sont plus expertes, non pas necessairement dans leur industrie, mais dans les arcanes reglementaires. Il lui demande par consequent s'il n'est pas possible d'admettre que, sauf le cas ou la prescription est acquise, le delai fixe pour la demande de convention avec l'Etat concernant le benefice des regimes speciaux prevus en matiere de cotisations sociales par les articles 322-4-2 a 322-4-6 (contrats de retour a l'emploi) et 322-4-7 a 322-4-13 (contrat emploi-solidarite et contrat local d'orientation) du code du travail ou encore l'article 52 de la loi du 31 decembre 1991 (embauche de jeunes sans qualification) ne soit pas oppose aux entreprises de moins de cinquante salaries a temps plein qui justifient aupres de l'organisme charge de recevoir la convention que les conditions de fond requises lors de l'embauche etaient reunies, cette tolerance s'appliquant aux situations en cours afin d'avoir immediatement l'effet createur d'emploi qui est recherche. Il en est de meme pour la reduction d'un bulletin de salaires tres complexe et decourageant pour le chef d'entreprise. L'URSSAF ou la MSA ne pourraient-ils etre l'agent collecteur du chef d'entreprise et se charger des diverses ventilations ? L'ANPE ne pourrait-elle pas aussi jouer le role de conseil pour tout chef d'entreprise desirant embaucher ?

Données clés

Auteur : M. Martin Christian

Type de question : Question écrite

Rubrique : Emploi

Ministère interrogé : travail, emploi et formation professionnelle

Ministère répondant : travail, emploi et formation professionnelle

Dates :
Question publiée le 13 décembre 1993
Réponse publiée le 14 mars 1994

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