Question au Gouvernement n° 1704 :
PAC

10e Législature

Question de : M. Petit Pierre
- RPR

Question posée en séance, et publiée le 6 juin 1996

M. le president. La parole est a M. Pierre Petit.
M. Pierre Petit. Ma question s'adresse a M. le ministre de l'agriculture et concerne la production de bananes en Guadeloupe et en Martinique.
Depuis quelques jours, ces deux departements sont obliges de faire une grosse campagne publicitaire, et a grands frais, pour inciter nos concitoyens a consommer de la banane francaise.
Un depute du groupe socialiste. Mangez des pommes !
M. Pierre Petit. En plus d'un surapprovisionnement du marche, il y a une forte concurrence externe.
En 1993, nous avons accepte et salue la creation de l'OCM banane, l'organisation commune du marche de la banane. Or voila que nous devons subir une concurrence effrenee, tant de la part de pays faisant partie de l'Union europeenne que de pays exterieurs a celle-ci.
Monsieur le ministre, qu'allez-vous faire pour assurer la perennite de l'OCM banane et surtout pour nous permettre de sauver ces cultures qui sont vitales pour la Martinique et la Guadeloupe ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique et plusieurs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre.)
M. le president. La parole est a M. le ministre de l'agriculture, de la peche et de l'alimentation.
M. Philippe Vasseur, ministre de l'agriculture, de la peche et de l'alimentation. Monsieur le depute, comme vous le savez, j'ai participe a la conference de presse consacree au lancement de cette grande campagne publicitaire a laquelle, d'ailleurs, les pouvoirs publics apportent leur soutien et leur participation financiere.
M. Pierre Mazeaud. Il faut continuer !
M. le ministre de l'agriculture, de la peche et de l'alimentation. J'ai souligne a cette occasion combien le secteur de la banane nous paraissait important pour assurer l'equilibre economique des Antilles et combien nous etions attaches au respect de l'OCM banane.
La Commission de Bruxelles a effectivement propose d'elargir le contingent d'importations de «bananes dollar». (Exclamations sur les bancs du groupe communiste.)
M. Andre Fanton. La Commission ! Comme toujours !
M. Jean-Claude Lefort. C'est la faute de Maastricht !
M. le ministre de l'agriculture, de la peche et de l'alimentation. Pour la France, c'est inacceptable ! Je dirai meme plus: nous souhaitons le strict respect du contingent actuel, ce qui implique des controles. En effet, des petits malins ont parfois tendance a bourrer les cartons, ce qui fait que nous nous retrouvons avec un excedent de 100 000 tonnes sur le contingent prevu.
Les Etat-Unis ont depose un recours devant l'Organisation mondiale du commerce. Nous nous defendons pied a pied. Nous avons de bons arguments a opposer et nous pensons pouvoir tenir.
Je tiens a vous faire part, monsieur le depute, de l'attachement que la France porte au secteur de la banane des Antilles. Notre determination sera totale. Et j'invite, comme le propose la campagne de publicite, l'ensemble des Francais...
M. Julien Dray. A changer de regime ! (Rires sur les bancs du groupe socialiste.)
M. le ministre de l'agriculture, de la peche et de l'alimentation. ... a exiger la fameuse banane Martinique-Guadeloupe ! (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre et du groupe du Rassemblement pour la Republique.)

Données clés

Auteur : M. Petit Pierre

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Politiques communautaires

Ministère interrogé : agriculture, pêche et alimentation

Ministère répondant : agriculture, pêche et alimentation

Date : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue au Journal officiel du 6 juin 1996

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