Question de : M. Paillé Dominique
- UDF
Question posée en séance, et publiée le 19 juin 1996

M. le president. La parole est a M. Dominique Paille.
M. Dominique Paille. Monsieur le ministre de l'agriculture, la situation des eleveurs bovins est catastrophique.
M. Jean Glavany. Pas de polemique !
M. Dominique Paille. Je n'en fais pas !
Je suis elu d'un departement rural et je puis vous assurer que le desespoir a gagne l'integralite de la profession.
La chute continuelle de la consommation, l'incapacite d'ecouler la production font que les agriculteurs sont confrontes a des difficultes financieres extremement importantes qui exigent, de votre part et de la part de la Communaute, des mesures d'aide immediates et substantielles.
Au-dela, il faut raisonner pour le moyen terme. La reorganisation complete de la filiere bovine s'impose. Elle passe par la maitrise d'une production de qualite pour, a la fois, assurer et conserver une clientele suffisamment nombreuse pour garantir des debouches a cette production.
Monsieur le ministre, ma question est tres simple: sur ces deux points, qu'entendez-vous proposer et mettre en oeuvre ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre et du groupe du Rassemblement pour la Republique.)
M. le president. La parole est a M. le ministre de l'agriculture, de la peche et de l'alimentation.
M. Philippe Vasseur, ministre de l'agriculture, de la peche et de l'alimentation. Monsieur Paille, nous savons bien tous dans quelle situation de desespoir se trouvent aujourd'hui les eleveurs. Incontestablement, nous devons faire un effort collectif pour leur venir en aide.
C'est pourquoi le Premier ministre m'a demande de presenter demain, en conseil des ministres, un ensemble de propositions repondant aux questions que vous posez, d'une part, pour apporter a tres court terme, c'est-a-dire dans l'immediat, des soutiens...
M. Jean-Pierre Brard. Des sous ? Tiens ! (Sourires.)
M. le secretaire d'Etat a la sante et a la securite sociale. ... compte tenu des pertes importantes subies dans ce secteur de production, d'autre part, pour prevoir - parce qu'on ne peut pas se contenter de pallier les deficiences de revenus actuelles - ce qui va suivre.
Deux problemes sont poses pour la reconstruction de la filiere bovine.
Premierement, la maitrise de production ne peut passer que par le cadre europeen. Il ne nous servirait a rien de faire un effort dans la voie d'une certaine forme d'extensivite et de limitation de la production, en tout cas en tonnage, si nos partenaires en profitaient pour commercialiser de la viande supplementaire.
Deuxiemement, il est important que nous developpions une filiere de qualite de la viande proposee aux consommateurs, qui passe par de nouveaux modes de production et d'alimentation du betail.
Au terme de la communication que je presenterai en conseil des ministres, je pourrai vous fournir davantage de details. Je vous demande encore vingt-quatre heures de patience. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre et du groupe du Rassemblement pour la Republique.)