SIDA
Question de :
Mme Aurillac Martine
- RPR
Question posée en séance, et publiée le 20 juin 1996
M. le president. La parole est a Mme Martine Aurillac.
Mme Martine Aurillac. Ma question s'adresse a M. le secretaire d'Etat aupres du ministre du travail et des affaires sociales, charge de la sante et de la securite sociale. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.)
Plusieurs deputes du groupe du Rassemblement pour la Republique. Soyez au moins galants !
M. le president. Poursuivez, madame !
Mme Martine Aurillac. Je voudrais evoquer un probleme grave, qui a parfois fait l'objet d'une polemique aussi demagogique qu'indecente puisqu'elle concerne la mise a la disposition des madales du sida des antiproteases.
La France compte aujourd'hui pres de 30 000 personnes victimes du sida declare et on estime a environ 20 000 le nombre de celles concernees par la tritherapie. Le 5 mars dernier, M. le secretaire d'Etat charge de la sante a bien voulu indiquer devant la representation nationale que des mesures seraient prises afin d'assurer toutes les quantites de traitement necessaires et qu'aucun refus de prescription ne pourrait etre oppose pour des motifs budgetaires.
Au moment ou l'operation Sidaction se termine, peut-on nous confirmer, meme si en la matiere la plus grande prudence est requise, si tout risque de penurie est bel et bien ecarte, comme M. Gaymard s'y etait engage ? (Applaudissements sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique.)
M. le president. La parole est a M. le ministre du travail et des affaires sociales.
M. Jacques Barrot, ministre du travail et des affaires sociales. Madame, vous avez tout a fait raison de nous rappeler a cet imperieux devoir de permettre a tous les malades qui en relevent, l'acces a cette therapie - antiproteases dans le cadre de la tritherapie - que nous assurons, en effet, grace au budget public, je vous le confirme. Et si nous pouvons esperer qu'a l'avenir les appels a la generosite pourront amplifier encore l'effort de recherche, pour ce qui concerne les nouvelles therapies, comme l'a dit Herve Gaymard, et comme nous n'avons cesse avec M. le Premier ministre d'y veiller, elles sont bien a la disposition des malades qui en relevent. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre.)
Auteur : Mme Aurillac Martine
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : Sante publique
Ministère interrogé : travail et affaires sociales
Ministère répondant : travail et affaires sociales
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 20 juin 1996