Question au Gouvernement n° 1778 :
Croissance

10e Législature

Question de : Mme David Martine
- SOC

Question posée en séance, et publiée le 26 juin 1996

M. le president. La parole est a Mme Martine David.
Mme Martine David. L'agressivite choquante (Vives protestations sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique et du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre)...
M. le president. Un peu de calme, mes chers collegues.
Mme Martine David. ... dont font preuve les ministres est revelatrice de l'embarras du Gouvernement et de son incapacite a apporter des reponses serieuses et credibles aux Francais en matiere d'emploi ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste.)
M. Charles Ehrmann. Vous pouvez parler !
M. le president. Monsieur Ehrmann !
Mme Martine David. Pis, l'autosatisfaction affichee par M. le Premier ministre est tout a fait deplacee et confine au cynisme quand chaque jour nos regions connaissent des suppressions d'emplois.
C'est ainsi que, dans ma circonscription, l'entreprise Ilford-Anitec annonce la fermeture du site de Saint-Priest et 93 licenciements; l'entreprise Gallino depose son bilan, et condamne 80 emplois. A Decines, les entreprises Laut, RBB, MTIA cessent leur activite en laissant des dizaines de salaries sans travail.
Les raisons d'une telle situation sont pourtant connues. Les Francais, accables de prelevements, ne consomment pas !
M. Claude Bartolone. Eh oui !
Mme Martine David. Les dirigeants d'entreprises n'ont pas confiance, n'investissent pas et donc ne creent pas d'emploi !
M. Jean-Pierre Kucheida. Il n'y a pas de quoi etre fier !
Mme Martine David. Ma question est donc simple, monsieur le Premier ministre: entendez-vous prendre des mesures fortes et credibles pour redonner un nouveau souffle a l'economie francaise ? (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste.)
M. le president. La parole est a M. le ministre du travail et des affaires sociales. (Protestations sur les bancs du groupe socialiste. - Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre et du groupe du Rassemblement pour la Republique.)
M. Jacques Barrot, ministre du travail et des affaires sociales. Je fais mon travail, madame David, en vous repondant: votre question concerne le ministre du travail ! (Vives exclamations sur les bancs du groupe socialiste.)
M. le president. On a compris, chers collegues, que vous n'etiez pas contents ! Mais le ministre du travail va vous repondre.
M. le ministre du travail et des affaires sociales. Vous etes depute du Rhone. Les dossiers que vous avez evoques sont suivis de pres par notre direction regionale et par moi-meme. Quelles que soient les difficultes dont vous avez fait etat (Protestations ininterrompues sur les bancs du groupe socialiste)...
M. le president. Ecoutez le ministre ! Monsieur Boulaud, monsieur Glavany, monsieur Bonrepaux !
M. le ministre du travail et des affaires sociales. ... et que je ne cherche pas a nier, la region Rhone-Alpes vient d'enregistrer deux mois consecutifs de diminution du nombre de demandeurs d'emploi. La baisse a ete de 0,3 p. 100 en mars et de 1,9 p. 100 en avril.
Cela ne doit pas nous dispenser, bien sur, d'evoquer les problemes les uns apres les autres. Il serait cependant plus constructif, plutot que d'en faire un element de polemique, d'essayer de voir ensemble comment les resoudre. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre et du groupe du Rassemblement pour la Republique.)

Données clés

Auteur : Mme David Martine

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Politique economique

Ministère interrogé : travail et affaires sociales

Ministère répondant : travail et affaires sociales

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 26 juin 1996

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