Directeurs d'ecole
Question de :
Mme Rignault Simone
- RPR
Question posée en séance, et publiée le 30 octobre 1996
M. le president. La parole est a Mme Simone Rignault.
Mme Simone Rignault. Monsieur le ministre de l'education nationale, a plusieurs reprises, ces dernieres annees, les directeurs d'ecole ont appele l'attention des pouvoirs publics et de l'opinion sur les conditions difficiles dans lesquelles ils exercent leurs fonctions.
Piece maitresse du fonctionnement de l'ecole, le directeur doit remplir un role a la fois pedagogique, administratif, relationnel et social, notamment aupres des enfants en difficulte. Animateur naturel de son etablissement, il est l'objet de sollicitations multiples liees aux evolutions de l'ecole et de son ouverture sur l'exterieur.
Cette mutation profonde de la fonction a pour consequence un accroissement considerable des charges de travail, et force est de constater que la fonction n'attire plus.
Un decret du 6 decembre 1992 prevoit l'attribution d'un allegement de service pour toutes les ecoles maternelles et elementaires a partir de six classes. Or l'annee derniere, pres de 1 000 ecoles etaient encore en attente d'une telle decharge. Cela avait conduit les directeurs d'ecole a recourir a une longue greve administrative, prejudiciable bien sur au bon fonctionnement du service public.
Monsieur le ministre, je souhaiterais que vous nous indiquiez la nature des progres realises lors de la presente rentree en matiere de revalorisation de la fonction de directeur d'ecole ainsi que les objectifs que vous avez fixes pour la rentree 1997. (Applaudissements sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique et sur quelques bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre.)
M. le president. La parole est a M. le ministre de l'education nationale.
M. Francois Bayrou, ministre de l'education nationale, de l'enseignement superieur et de la recherche. Madame le depute, de nombreux parlementaires etaient intervenus l'an dernier pour appeler l'attention du Gouvernement sur la greve administrative qui avait lieu a propos de la fonction de directeur d'ecole. Je leur avais a chaque fois repondu qu'ils avaient raison. En effet, comme vous le dites tres bien, la fonction de directeur d'ecole est desormais devenue cruciale. C'est la veritable cle de voute des ecoles, notamment dans leurs relations avec les parents d'eleves et les collectivites locales. La fonction est en train de changer.
J'avais indique aussi que nous allions essayer de trouver les voies d'un progres qui permettrait de sortir du conflit. C'est fait. A la fin de la semaine derniere, les organisations syndicales unanimes ont suspendu le mouvement de greve. Le conflit sur la fonction de directeur d'ecole est fini !
Nous sommes parvenus a ce resultat en prenant en compte la nouvelle dimension de la fonction.
Nous avons decide, d'abord, de mieux cadrer, du point de vue des responsabilites juridiques, la fonction de directeur d'ecole; ensuite, de travailler sur la formation continue; en troisieme lieu, d'aller au terme du plan de decharge des ecoles a six classes et d'avoir un jour de decharge par semaine pour les ecoles a six classes des la prochaine rentree; quatriemement, d'ouvrir la perspective d'une decharge des maitres des ecoles a cinq classes des que les moyens seront disponibles; cinquiemement, de posseder a une revalorisation de la fonction de directeur du point de vue indemnitaire.
Nous cherchons a reconnaitre cette fonction a mettre un terme au conflit et a placer a nouveau la direction d'ecole au coeur de la reforme de l'ecole primaire que nous sommes en train de conduire. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre et sur plusieurs bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique.)
Auteur : Mme Rignault Simone
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : Enseignement maternel et primaire : personnel
Ministère interrogé : éducation nationale, enseignement supérieur et recherche
Ministère répondant : éducation nationale, enseignement supérieur et recherche
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 30 octobre 1996