Conventions avec les praticiens
Question de :
M. Armand Gérard
- RPR
Question posée en séance, et publiée le 31 octobre 1996
M. le president. La parole est a M. Gerard Armand.
M. Gerard Armand. Ma question s'adresse a M. le ministre du travail et des affaires sociales.
Monsieur le ministre, le corps medical est inquiet. («Ah !» sur les bancs du groupe socialiste.) Il a trop souvent l'impression d'etre le bouc emissaire de la reforme de la securite sociale engagee avec courage par le Gouvernement. Si nous savons tous que cela n'est pas la realite, force est cependant de constater qu'un besoin d'information se fait sentir et qu'un dialogue avec les medecins est aujourd'hui necessaire pour la reussite meme de la reforme. Pouvez-vous nous indiquer comment vous entendez poursuivre le dialogue engage depuis un an avec ces professionnels et repondre ainsi a leurs inquietudes ? (Applaudissements sur quelques bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique et du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre.)
M. le president. La parole est a M. le ministre du travail et des affaires sociales.
M. Jacques Barrot, ministre du travail et des affaires sociales. Monsieur Armand, merci d'avoir pose cette question, qui a ete evoquee longuement ce matin et a laquelle Herve Gaymard et moi-meme nous sommes efforces de repondre.
Je le dis a l'Assemblee nationale: certains malentendus, certaines informations erronees ne doivent pas masquer les progres enregistres hier soir avec un accord conclu entre la caisse nationale d'assurance maladie et trois grandes specialites. Cet accord permettra de realiser des economies substantielles en 1997. Cela montre, monsieur Armand, que le dialogue est bel et bien engage. Les propositions de la caisse nationale ont suscite des contre-propositions de la part des specialistes. Maintenant, le dialogue est noue. J'insiste sur ce point: un premier accord est intervenu hier soir.(Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre et du groupe du Rassemblement pour la Republique.)
Par ailleurs, je rappelle que, pour le quatrieme mois consecutif, les depenses d'assurance maladie ont baisse de maniere significative puisque le chiffre du mois de septembre est en recul de 0,4 % sur celui du mois d'aout. Les medecins y ont leur part, qu'ils en soient ici remercies. (Applaudissements sur les memes bancs.) Car le Gouvernement ne s'est jamais associe aux campagnes antimedecins. Certes, il entend qu'un effort soit fait par tous les Francais et par les soignants. Au demeurant, cet effort sera poursuivi dans le dialogue et la concertation. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre et du groupe du Rassemblement pour la Republique.)
Auteur : M. Armand Gérard
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : Assurance maladie maternite : generalites
Ministère interrogé : travail et affaires sociales
Ministère répondant : travail et affaires sociales
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 31 octobre 1996