Question au Gouvernement n° 1917 :
Maintien

10e Législature

Question de : M. Royer Jean
- RL

Question posée en séance, et publiée le 6 novembre 1996

M. le president. La parole est a M. Jean Royer.
M. Jean Royer. L'Assemblee ne sera pas etonnee que le depute de Tours rappelle ici la semaine trop longue de desordre et de vandalisme que le sud de notre agglomeration a subie.
Une quarantaine de vehicules ont ete incendies et detruits, des automobiles, mais aussi des cars. Les forces de l'ordre, extremement mobiles, n'etaient pas suffisantes au moment ou les delits ont ete commis, et la population, bien entendu, a ete terriblement genee.
La colere gronde dans la population environnante. Les gens sont inquiets pour leur vehicule et pour ce qui peut leur arriver. En meme temps, ils sont de plus en plus opposes au fait que les multi-recidivistes pour de petits delits soient relaches aussitot interpelles. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique et du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre et sur plusieurs bancs du groupe Republique et Liberte.)
Monsieur le ministre de l'interieur, etes-vous decide a renforcer l'ilotage de nuit, de sept heures du soir a cinq heures du matin, toutes les forces de l'ordre pouvant se succeder, non seulement les gendarmes, qui devraient penetrer a nouveau dans les villes, mais encore les CRS, la gendarmerie mobile et la police d'Etat. Ce serait une premiere mesure importante. L'ilotier, en effet, peut interpeller et sanctionner, mais il connait aussi la population, peut discuter avec elle et lui faire connaitre les mesures prises par le service d'ordre.
Deuxiemement, etes-vous decide a diminuer le multi-recidivisme non puni et, en particulier, a condamner les jeunes a des peines de travail plutot qu'a la prison ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique, du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre et du groupe Republique et Liberte.)
Troisiemement, etes-vous dispose a realiser la deuxieme tranche de modernisation du commissariat de Tours et a creer un commissariat a Saint-Pierre-des-Corps ?
Enfin, etes-vous pret a organiser avec les elus, a Paris et a Tours, les reunions de travail necessaires pour mettre en oeuvre l'ensemble de ces mesures ? (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique et du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre et sur plusieurs bancs du groupe Republique et Liberte.)
M. le president. La parole est a M. le ministre de l'interieur.
M. Jean-Louis Debre, ministre de l'interieur. Monsieur le depute, il y a effectivement eu des incidents a Saint-Pierre-des-Corps et a Tours, et des voitures ont ete incendiees.
Sous l'autorite du prefet d'Indre-et-Loire, les forces de police font face, le mieux possible, a des petits groupes extremement mobiles et determines,...
M. Alain Griotteray. Ca promet !
M. le ministre de l'interieur. ... qui evitent tout affrontement direct. J'ai d'ores et deja envoye a Tours deux compagnies republicaines de securite, qui sont presentes non seulement le jour mais aussi toute la nuit.
Notre action contre le vandalisme et les agissements de certaines bandes est determinee. C'est l'une de nos priorites. D'ailleurs, la raison d'etre de la reforme des cycles de travail de la police que j'ai entreprise, c'est qu'il y ait chaque jour plus de fonctionnaires de police dans la rue, et un renforcement de l'ilotage.
Par consequent, dans toute la France, et particulierement dans les zones difficiles, nous avons donne mission a la police d'etre presente, et, grace au budget qui sera vote par l'Assemblee, nous lui en donnons les moyens. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique et du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre.)

Données clés

Auteur : M. Royer Jean

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Ordre public

Ministère interrogé : intérieur

Ministère répondant : intérieur

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 6 novembre 1996

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