Question au Gouvernement n° 1959 :
Groupe AXA-UAP

10e Législature

Question de : M. Bartolone Claude
- SOC

Question posée en séance, et publiée le 14 novembre 1996

M. le president. La parole est a M. Claude Bartolone.
M. Claude Bartolone. A peine installe dans son nouveau fauteuil de responsable d'AXA et de l'UAP, M. Bebear, hier soir en direct sur France 2, n'y a pas ete de main morte ! Il a annonce le prochain objectif de son groupe: transformer la solidarite en rentabilite, en finir avec la securite sociale pour augmenter les profits de ses actionnaires.
Sa vision est simple: a l'Etat, une couverture minimale pour les plus pauvres, aux assurances privees tout ce qui est rentable. Monsieur le ministre du travail et des affaires sociales, vous le savez, cette vision qui affaiblit un des socles de notre Republique n'est pas la notre. Pour autant, M. Bebear semble attendre du Gouvernement une privatisation a moyen terme de la securite sociale. Vous vous devez de reagir a de tels propos ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste.)
M. le president. La parole est a M. le ministre de l'economie et des finances..
(Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.)
M. Christian Bataille. Voila le Suisse !
M. Jean Arthuis, ministre de l'economie et des finances. Monsieur le depute, l'actualite hier c'etait l'annonce, par AXA et UAP, du projet de rapprochement de ces deux groupes pour en faire le premier groupe d'assurance mondiale et le deuxieme groupe en matiere de gestion d'actifs. C'est ce qui est important et nous devrions rendre hommage a un tel projet pour au moins trois raisons.
Premierement, il temoigne de la capacite et de la volonte des entreprises francaises de participer a la competition mondiale avec les meilleurs atouts.
Deuxiemement, les responsables de ce projet ont fait connaitre leur volonte de maintenir dans son integrite l'emploi en France. Voila qui doit nous donner satisfaction.
M. Christian Bataille. Ce n'est pas la question !
M. le ministre de l'economie et des finances. Troisiemement, a une heure ou la mondialisation inquiete tant et tant de nos compatriotes...
M. Christian Bataille. Vous etes sourd !
M. le ministre de l'economie et des finances. ... nous avons la le temoignage de la capacite de la France a participer a la competition mondiale. Voila qui est important. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.)
S'agissant du denouement de cette operation, croyez bien, monsieur le depute, qu'en ce qui me concerne je veillerai a ce que la reglementation en matiere d'assurances soit respectee.
Pour le reste, voulez-vous bien, monsieur le depute, prendre en consideration tout simplement la volonte qui anime le Gouvernement de preserver notre systeme de protection sociale ?
M. Christian Bataille. Ce n'est pas la question !
M. le ministre de l'economie et des finances. Ne vous abusez pas avec des considerations qui n'ont rien a voir avec la fusion si utile, si prometteuse, des groupes UAP et AXA. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre et du groupe du Rassemblement pour la Republique.)
M. Christian Bataille. Le Gouvernement ne repond pas aux questions !
M. Charles Ehrmann. Vous n'avez pas ecoute, monsieur Bataille !
M. le president. Nous en venons a une question du groupe communiste.
PRIVATISATION DE THOMSON

Données clés

Auteur : M. Bartolone Claude

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Assurances

Ministère interrogé : économie et finances

Ministère répondant : économie et finances

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 14 novembre 1996

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