Wallis-et-Futuna : enseignement
Question de :
M. Frogier Pierre
- NI
Question posée en séance, et publiée le 5 décembre 1996
M. le president. La parole est a M. Pierre Frogier.
M. Pierre Frogier. Monsieur le ministre de l'education nationale, de l'enseignement superieur et de la recherche, en tant qu'elu des territoires francais du Pacifique, je souhaite appeler votre attention sur la situation de l'enseignement primaire et secondaire dans cette zone, et plus particulierement a Wallis-et-Futuna.
Je profite d'ailleurs de cette occasion pour saluer amicalement, au nom du groupe des deputes gaullistes, la delegation des elus de ce territoire d'outre-mer presents aujourd'hui dans les tribunes (Applaudissements) et plus particulierement les trois responsables coutumiers de haut rang de Wallis-et-Futuna. (Meme mouvement.)
L'enseignement du premier comme du second degre connait de tres graves difficultes dans ces iles. Les enseignants et les eleves attendent donc avec impatience la signature definitive de l'avenant a la convention du 28 fevrier 1995 et s'inquietent des modalites d'integration professionnelle des titulaires de CAP ou CEAP en cours ou en fin de formation.
De maniere plus generale, l'echec scolaire reste tres important dans l'archipel de Wallis et Futuna et merite un veritable traitement tant quantitatif que qualificatif afin de donner un reel espoir d'insertion professionnelle aux jeunes Wallisiens. Le classement de l'archipel en zone d'education prioritaire est donc souhaite. Pourriez-vous indiquer a la representation nationale si, d'une part, l'avenant a la convention de 1995 va etre ou non signe avant la fin de l'annee 1996 et si, d'autre part, le classement en ZEP de ce territoire va intervenir rapidement ? Je vous remercie. (Applaudissements sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique.)
M. le president. La parole est a M. le ministre de l'education nationale, de l'enseignement superieur et de la recherche.
M. Francois Bayrou, ministre de l'education nationale, de l'enseignement superieur et de la recherche. Monsieur le depute, vous me permettrez d'associer le Gouvernement au salut que vous avez adresse aux elus et aux responsables coutumiers de Wallis-et-Futuna. (Applaudissements sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique et du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre.)
Je repondrai precisement aux questions que vous avez posees.
Premierement, vous le savez, a ete signee le 28 fevrier 1995 une convention qui lie l'Etat a la mission catholique pour l'enseignement du premier degre a Wallis-et-Futuna; un avenant a ete negocie avec toutes les parties. Il pourra etre signe sur place des le retour de la mission des elus. Satisfaction pourra donc etre donnee en ce qui concerne l'integration professionnelle des titulaires de CAP et de CEAP.
Deuxiemement, vous avez eu raison d'insister sur des difficultes tres importantes qui sont dues non pas a la scolarisation elle-meme, puisque plus de 98 % des eleves de cinq a quatorze ans sont effectivement scolarises, mais a des problemes particuliers qui entrainent un echec scolaire massif. C'est pourquoi il me semble que les conditions de creation d'une zone d'education prioritaire a Wallis-et-Futuna sont reunies.
Troisiemement, en depit de ces dispositions administratives, nous n'arriverons pas, je le crains, a resoudre les problemes particuliers qui se posent a Wallis-et-Futuna si nous n'avons pas une double demarche: premierement une meilleure prise en compte des cultures locales dans l'ensemble pedagogique que nous sommes en train de construire; deuxiemement une meilleure adaptation des formations professionnelles a la demande economique locale. C'est ce que je demanderai aux autorites d'essayer de mettre au point. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre et du groupe du Rassemblement pour la Republique.)
M. Henri Emmanuelli. Avec un rectorat !
Auteur : M. Frogier Pierre
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : Tom et collectivites territoriales d'outre-mer
Ministère interrogé : éducation nationale, enseignement supérieur et recherche
Ministère répondant : éducation nationale, enseignement supérieur et recherche
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 5 décembre 1996