Question au Gouvernement n° 2049 :
Conventions avec les praticiens

10e Législature

Question de : M. Geoffroy Aloys
- UDF

Question posée en séance, et publiée le 5 décembre 1996

M. le president. La parole est a M. Aloys Geoffroy.
M. Aloys Geoffroy. Monsieur le ministre du travail et des affaires sociales, les depenses d'assurance maladie ont baisse de 0,1 % en octobre apres avoir diminue de 0,4 % en septembre. Cette baisse est principalement due a un ralentissement des depenses de medecine de ville - moins 0,4 % pour les honoraires et moins 0,3 % pour les prescriptions - tendance observee depuis cinq mois consecutifs chez les medecins.
Ces bons resultats montrent a l'evidence que le corps medical accepte de jouer le jeu de la maitrise des depenses. Il convient de saluer les efforts de cette profession. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre et du groupe du Rassemblement pour la Republique.)
A la lumiere de ces bons resultats, quelles sont, monsieur le ministre, les intentions du Gouvernement pour que le dialogue avec les medecins puisse se derouler, notamment dans le domaine conventionnel, dans un meilleur climat de confiance, necessaire a la reussite de la reforme ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre et sur plusieurs bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique.)
M. le president. La parole est a M. le ministre du travail et des affaires sociales.
M. Jacques Barrot, ministre du travail et des affaires sociales. Monsieur Geoffroy, c'est en effet pour le cinquieme mois consecutif que l'assurance maladie affiche de bons resultats. Pour chacun de ces mois, la reduction a ete en moyenne de 0,3 % pour les depenses liees aux honoraires et aux prescriptions de la medecine de ville. Les medecins ont ainsi montre, par un effort accru sur leurs prescriptions et sur leurs actes, qu'il est possible de bien soigner tout en evitant une progression trop rapide des depenses.
Le Gouvernement ne peut que souhaiter qu'un accord intervienne maintenant entre les caisses et la profession, pour que les medecins deviennent en quelque sorte cogestionnaires de cette reforme, qui doit etre aussi la leur. C'est a cette condition que nous pourrons progresser sur la base de la maitrise medicalisee, car tel est bien le pivot de la reforme, completee maintenant par la formation continue obligatoire et par l'informatisation des cabinets. Tout cela est en vue a condition que, de part et d'autre, surmontant les peurs et les malentendus, on s'engage dans un vrai partenariat entre securite sociale et medecins. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre et du groupe du Rassemblement pour la Republique.)

Données clés

Auteur : M. Geoffroy Aloys

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Assurance maladie maternite : generalites

Ministère interrogé : travail et affaires sociales

Ministère répondant : travail et affaires sociales

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 5 décembre 1996

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