Question au Gouvernement n° 2053 :
Afrique

10e Législature

Question de : M. Wiltzer Pierre-André
- UDF

Question posée en séance, et publiée le 11 décembre 1996

M. le president. La parole est a M. Pierre-Andre Wiltzer.
M. Pierre-Andre Wiltzer. Monsieur le ministre delegue a la cooperation, le sommet franco-africain, reuni a Ouagadougou a l'initiative du President de la Republique, M. Jacques Chirac, vient de s'achever. Je n'ai pas besoin d'insister sur le role que la France joue en Afrique, pour des raisons historiques, humaines ou economiques, mais aussi, depuis une date plus recente, en raison de l'action qu'elle conduit pour la solidarite de l'ensemble franco-africain et le developpement de la democratie.
Meme si l'on assiste actuellement, en Afrique, au jeu de certaines puissances - je pense notamment aux Etats-Unis d'Amerique - la France, pour le groupe UDF, doit rester attachee au role qui est le sien sur ce continent pour assurer la stabilite des institutions et le renforcement de la democratie.
De ce point de vue, monsieur le ministre, quels enseignements le Gouvernement tire-t-il du sommet de Ouagadougou ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre.)
M. le president. La parole est M. le ministre delegue a la cooperation.
M. Jacques Godfrain, ministre delegue a la cooperation. Monsieur le depute, contrairement a ce qu'on lit ou entend ici ou la, le sommet de Ouagadougou a ete, une fois de plus, la marque de notre presence en Afrique. Ce fut aussi un succes pour le president Compaore, puisqu'il a eu lieu au Burkina Faso et que les invitations ont ete faites en son nom.
Quarante-cinq pays d'Afrique se sont reunis a cette occasion, dont certains ont demande a assister au sommet avant meme d'y avoir ete invites. C'est une participation sans precedent. Vingt-six chefs d'Etat ont fait le deplacement et, pour la premiere fois, le president de l'Organisation de l'unite africaine, M. Salim Salim, etait present.
Le theme retenu etait «bonne gouvernance et developpement».
Ayant participe a ce sommet aux cotes du President de la Republique (Rires et exclamations sur les bancs du groupe socialiste), j'ai pu constater...
L'un des votres, messieurs, pourrait apporter le meme temoignage: le rapporteur au Senat du budget de la cooperation, M. Michel Charasse. De tels sujets meritent une certaine unanimite !
Il y a donc eu des conversations tres franches et tres utiles entre les participants, qui ont tous rendu hommage a la France et au President de la Republique pour les efforts qu'il avait deployes au sommet du G7 a Lyon et a la reunion de Cannes l'annee derniere, afin que l'aide publique au developpement reste au moins au meme niveau.
Une declaration invitant a la reunion, sous l'egide des Nations unies, d'une conference sur la situation des Grands Lacs a ete adoptee. La notion de force internationale est toujours a l'esprit de ces pays, avec les reserves du seul Rwanda.
M. Jean-Claude Lefort. Evidemment !
M. le ministre delegue a la cooperation. Surtout, ce sommet a permis aux participants de s'ecouter et de se respecter. Les delegations du Rwanda, du Burundi, du Zaire et de la Tanzanie ont engage le dialogue. Entendre les protagonistes echanger leurs arguments a ete, je dois le dire, un moment important de ce sommet. C'etait un des rares endroits ou cela pouvait se produire.
Enfin, au-dela des questions monetaires et de developpement, cette rencontre a montre, une fois de plus, combien etait ancree dans les esprits cette amitie franco-africaine qui est une des cles de la paix sur ce continent. (Applaudissements sur divers bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique et du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre.)

Données clés

Auteur : M. Wiltzer Pierre-André

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Politique exterieure

Ministère interrogé : coopération

Ministère répondant : coopération

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 11 décembre 1996

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