Afrique
Question de :
M. Hunault Michel
- RPR
Question posée en séance, et publiée le 15 janvier 1997
M. le president. La parole est a M. Michel Hunault.
M. Michel Hunault. Ma question s'adresse a M. le ministre de la cooperation et concerne la presence francaise en Centrafrique apres les tragiques evenements de la semaine derniere.
Je souhaite tout d'abord saluer ici la memoire des deux soldats francais assassines dans l'exercice de leur mission et leur rendre hommage. (Applaudissements sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique et du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre.)
La reaction de notre pays ne s'est pas fait attendre. Et c'est avec courage que le Gouvernement a decide de restaurer l'ordre a Bangui.
On ne peut ignorer l'importance strategique de nos bases militaires en Afrique, d'ou ont pu etre lancees ces dernieres annees des operations - faut-il le rappeler ? -, telle l'operation humanitaire au Rwanda.
A l'epoque, seul notre pays avait pu agir pour contrer une catastrophe humanitaire sans precedent.
Monsieur le ministre, ma question sera simple: pouvez-vous ici reaffirmer et preciser la politique de la France en Afrique ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique et du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre.)
M. le president. La parole est a M. le ministre delegue a la cooperation.
M. Jacques Godfrain, ministre delegue a la cooperation. Monsieur le depute, je vous remercie de vous etre associe a l'hommage que la France tout entiere et le Gouvernement en particulier ont rendu a la memoire des deux soldats francais morts assassines a Bangui voici quelques semaines.
L'armee francaise restee a Bangui est une force d'interposition qui oeuvre pour que le dialogue s'engage, pour qu'il reprenne, sous l'autorite du general malien Toure, a la suite de la decision prise a Ouagadougou par les pays africains et le President de la Republique francaise de convier les presidents de quatres pays africains - Mali, Tchad, Burkina-Faso et Gabon - a engager une mission de paix et de conciliation entre les parties prenantes de la Republique centrafricaine.
M. Jean-Claude Lefort. Au nom de quel mandat ?
M. le ministre delegue a la cooperation. Au nom de l'amitie traditionnelle entre la France et l'Afrique et de leur volonte de paix. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique.)
Je vous rappelle qu'en 1996, la France a obtenu plusieurs grands succes en matiere d'aide publique au developpement, en particulier en ce qui concerne l'Afrique. Ainsi, pour le VIIIe fonds europeen de developpement, le President de la Republique a convaincu nos partenaires de maintenir l'aide pour le developpement. Lors du G 7 de Lyon, le president francais a egalement convaincu les partenaires des grands pays industriels de se saisir du dossier du developpement, ce qui, au depart, n'etait pas du tout evident. Lors du sommet de Ouagadougou, c'est a la demande de Jacques Chirac que la notion de bonne gouvernance, c'est-a-dire de democratisation de l'Afrique, a ete inscrite a l'ordre du jour. Nous en observons aujourd'hui les premiers resultats de tout cela.
M. Jean-Claude Lefort. Ah bon ?
M. le ministre delegue a la cooperation. La France sait adapter son outil de cooperation et la trilogie - efficacite, simplicite et transparence - que l'on trouve dans la lettre de mission adressee par le Premier ministre au ministre de la cooperation est plus que jamais a l'ordre du jour. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique et du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre.)
Auteur : M. Hunault Michel
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : Politique exterieure
Ministère interrogé : coopération
Ministère répondant : coopération
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 15 janvier 1997