Fives Cail Babcock
Question de :
M. Derosier Bernard
- SOC
Question posée en séance, et publiée le 22 janvier 1997
M. le president. La parole est a M. Bernard Derosier.
M. Bernard Derosier. Monsieur le Premier ministre, par vos declarations, vous manifestez regulierement votre volonte de mener une politique de l'emploi permettant de repondre a l'attente de nos concitoyens. Malheureusement, c'est l'echec !
M. Charles Ehrmann. Vous etes bien place pour en parler !
M. Arthur Dehaine. Vous avez fait pire !
M. Bernard Derosier. Il ne se passe pas de jour sans que des dirigeants d'entreprise, sous pretexte de mondialisation, ne procedent a des licenciements.
C'est le cas aujourd'hui pour l'usine Fives Cail Babcock, a Lille, qui connait un enieme plan de restructuration et qui annonce 150 licenciements, alors que la direction s'oppose a tout dialogue avec les representants des salaries. Et en l'occurrence, monsieur le ministre de l'economie et des finances, ce n'est pas la responsabilite des gouvernements socialistes, mais bien la votre.
Monsieur le Premier ministre, pouvez-vous nous dire quelle est la doctrine du Gouvernement en pareil cas ?
Comment comptez-vous, devant le blocage de la situation a l'usine FCB, obliger la direction a discuter avec les salaries ? (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste.)
M. le president. La parole est a M. le ministre de l'industrie, de la poste et des telecommunications.
M. Franck Borotra, ministre de l'industrie, de la poste et des telecommunications. Monsieur Derosier, vous me posez a brule-pourpoint une question sur une entreprise en difficulte; je vais essayer d'y repondre a partir des elements dont je dispose.
La societe Fives Cail Babcock est connue. A l'origine, elle avait une activite dans la chaudronnerie lourde et dans la mecanique generale. Elle s'est ensuite orientee vers les secteurs de l'energie et de la fourniture d'usines cles en mains. Le probleme est qu'elle est effectivement proprietaire d'un atelier de chaudronnerie lourde a Lille et qu'elle fabrique des biens d'equipement, en particulier en direction des secteurs de la sucrerie et de la metallurgie.
Cette entreprise a connu, en 1996, un effondrement de son activite. Si ma memoire est bonne, son chiffre d'affaires est passe de 2 milliards de francs en 1995 a seulement 800 millions en 1996, en raison d'une tres forte reduction de son carnet de commandes, en particulier dans le domaine des biens d'equipement.
Cette situation la conduit aujourd'hui a essayer d'ajuster ses effectifs. Vous avez parle de la suppression de 150 emplois sur 400.
L'entreprise est actuellement suivie par le ministere de l'industrie. Dans l'immediat, nous n'avons pas connaissance de son plan social. Des que nous en serons saisis, en liaison avec le ministere du travail, nous recevrons les dirigeants pour etudier quelles solutions peuvent etre envisagees pour essayer de sauver le maximum d'emplois. (Applaudissements sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique et du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre.)
Auteur : M. Derosier Bernard
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : Produits manufactures
Ministère interrogé : industrie, poste et télécommunications
Ministère répondant : industrie, poste et télécommunications
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 22 janvier 1997