Question au Gouvernement n° 2160 :
Jeunes

10e Législature

Question de : M. Garmendia Pierre
- SOC

Question posée en séance, et publiée le 23 janvier 1997

M. le president. La parole est a M. Pierre Garmendia.
M. Pierre Garmendia. Monsieur le Premier ministre, vous annoncez 1997 comme l'annee de la lutte pour l'emploi des jeunes.
Le chomage doit etre la priorite des priorites.
Les organismes charges de la formation, surtout des jeunes sans qualification, se heurtent a la triste realite: manque de moyens donnes par l'Etat. Malgre les effets d'annonce, le choix pour le financement des dispositifs de formation se fait en fonction de certaines cles de repartition. Elles ont pour unique resultat une baisse de pres de 50 % des financements des stages d'insertion en faveur des publics adultes et de pres de 40 % en faveur des jeunes dont le seul recours pour s'inserer passe par une formation qualifiante.
La situation des organismes les plus sollicites par les jeunes, missions locales et autres, devient catastrophique. Ils ne peuvent plus donner suite a des sessions de formation en cours. Ils ne peuvent plus repondre aux candidatures de plus en plus nombreuses dans les quartiers difficiles. Ces jeunes attendent, et nous aussi, que vous repondiez «oui» a leur demande de qualification, que vous repondiez «oui» a leur souhait de voir les credits de formation augmenter.
Monsieur le Premier ministre, etes-vous pret a vous y engager ? (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste.)
M. Maxime Gremetz. Nommez des experts !
M. le president. La parole est a M. le ministre du travail et des affaires sociales.
M. Jacques Barrot, ministre du travail et des affaires sociales. Monsieur le depute, rien que pour les formations en alternance, les credits sont passes de 6,5 milliards a 9 milliards dans le budget de 1997 et le flux des beneficiaires de 175 000 a 190 000. Nous allons encore accroitre les possibilites d'insertion par l'alternance.
Mme Muguette Jacquaint. Ce n'est pas la question !
M. le ministre du travail et des affaires sociales. Ce qui ne nous empeche pas, en preparation de la rencontre nationale sur les jeunes, de rechercher la facon de renforcer les moyens qui concernent les jeunes en grande difficulte. Je vous rappelle que, dans le projet de loi de cohesion sociale que nous vous presenterons avec Xavier Emmanuelli dans quelques semaines, 10 000 parcours d'insertion pour les jeunes en grande difficulte sont d'ores et deja prevus, et leur financement assure. Nous esperons encore aller plus loin.
Je n'ai jamais omis de repondre a des questions precises sur telle ou telle mission locale...
M. Maxime Gremetz. Et le debat a l'Assemblee ?
M. le ministre du travail et des affaires sociales. ... qui pourrait avoir un retard de financement.
Cela dit, monsieur le president, je ne peux pas repondre a des questions dont je ne connais pas exactement le contenu.

Données clés

Auteur : M. Garmendia Pierre

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Formation professionnelle

Ministère interrogé : travail et affaires sociales

Ministère répondant : travail et affaires sociales

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 23 janvier 1997

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