Question au Gouvernement n° 2191 :
Universites

10e Législature

Question de : M. Monnier Serge
- UDF

Question posée en séance, et publiée le 5 février 1997

M. le president. La parole est a M. Serge Monnier.
M. Serge Monnier. Ma question s'adresse a M. le ministre de l'education nationale, de l'enseignement superieur et de la recherche.
Monsieur le ministre, les trop nombreux echecs qui surviennent pendant le premier cycle universitaire, echecs souvent dus a une mauvaise orientation, et la disparite des moyens dont disposent les etudiants pour vivre et pour etudier rendaient necessaires de profonds changements. Tout le monde en convient.
Il y a dix-huit mois, avec les etats generaux de l'Universite, vous avez lance une concertation large a laquelle ont participe les acteurs principaux du monde universitaire. Ce matin, vous avez presente un premier rapport d'etape. Pouvez-vous, monsieur le ministre, nous preciser quelles sont les principales dispositions que vous vous proposez de mettre en oeuvre pour ameliorer les conditions de vie et d'etudes de plusieurs centaines de milliers d'etudiants ?
En outre, quels enseignements tirez-vous, a partir de l'experience acquise, de la methode utilisee pour conduire la reforme ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre.)
M. le president. La parole est a M. le ministre de l'education nationale, de l'enseignement superieur et de la recherche.
M. Francois Bayrou, ministre de l'education nationale, de l'enseignement superieur et de la recherche. Monsieur Monnier, je vous remercie. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.)...
M. le president. Allons, allons !
M. le ministre de l'education nationale, de l'enseignement superieur et de la recherche. ... d'avoir note que la reforme de l'Universite, qui etait il y a peu reputee infaisable, etait desormais sur de tres bons rails, et aussi qu'elle s'appuyait sur un certain nombre de dispositions principales, dont les deux que vous avez indiquees.
Premierement, a leur entree a l'Universite, les etudiants ne seront plus desormais victimes de decisions d'orientation hasardeuses puisqu'ils disposeront d'un semestre initial pour verifier la pertinence de leur choix, leur vocation face a une discipline qu'ils decouvrent, et se familiariser avec le mode de travail a l'Universite.
M. Michel Meylan. Tres bien !
M. le ministre de l'education nationale, de l'enseignement superieur et de la recherche. A l'issue de cette periode, ils pourront soit confirmer leur choix, soit le modifier. C'est un changement profond. Ainsi est apportee aux etudiants l'assurance que la liberte d'orientation prend un sens tout different a partir du moment ou elle est eclairee par une connaissance precise du niveau et des exigences du diplome.
Deuxiemement, le statut de l'etudiant va evoluer profondement: d'abord les aides sociales seront accordees ensuite sur des criteres vraiment sociaux; la place de l'etudiant au sein de l'Universite sera modifiee.
Tels sont les deux principaux aspects d'une reforme dont j'ai presente a deux reprises deja les elements de principe a l'Assemblee nationale. Je suis pret a revenir pour en presenter les modalites, si toutefois la Conference des presidents m'y invite.
Enfin, je considere comme vous, monsieur le depute, qu'une reforme de cette ampleur ne peut etre conduite a son terme que dans la mesure ou les acteurs sont directement associes a son elaboration grace a un processus de participation. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du groupe du Rassemblement pour la Republique.)

Données clés

Auteur : M. Monnier Serge

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Enseignement superieur

Ministère interrogé : éducation nationale, enseignement supérieur et recherche

Ministère répondant : éducation nationale, enseignement supérieur et recherche

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 5 février 1997

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